Smokes

Last year, Montreal’s Smokes let loose Zone Eater, a debut album we called “both abrasive and comforting.” For follow-up Wayne Death, due out in 2017, the band continues to force us to confront that which we’re unwilling to acknowledge: the ugly truths about human nature, and perhaps most importantly, about love and the cruelty that can fuel it.

To preview the upcoming sophomore record, Smokes have today shared lead single “Porn”. A fuzzy and warped psych pop cut that recalls Thee Oh Sees at times, it uses the idea of pornography to talk about so much more than sexual or physical satisfaction. Here, Smokes examine the ways in which despite our deep human connection, we often tend to treat one another with total disregard, as though we can’t separate fantasy from real life. “You can do anything you want to do/ It can do anything you want it to,” they sing on part of the track.

Of course, there are some more literal interpretations, as well. “The lyrics ‘pornography killed my computer’ are no joke,” the band’s Nick Maas tells Consequence of Sound. “My laptop has been defeated twice by a growing heap of porn-related viruses, and is essentially a huge paperweight now. There are many levels of meaning to this song.” - Consequence of Sound

Smokes plays with an insane but awe-inspiring mixture of Wolf Parade-y pop chaos, Built to Spill-y guitar wizardry, punky grit, orchestral grandeur, and glam attitude. - Noisey

For their album Zone Eater, Montreal band Smokes took to a massive studio space with 30-foot ceilings in order to lay down the drums. The thunderous result set the tone for the rest of the record — a collection of gritty, shout-laden rock songs brightened by howling dashes of violin.

The four-piece's sound is intelligent, hard-hitting, and refreshingly original. - CBC

“Maas’ confessional lyrics on tracks like “Lemonlime” show their evolution into a band with a mission. Its a record densely packed with heart and wild instrumentation.” - Consequence of Sound

“With ‘Snakeskin,’ the band demonstrated a sound reminiscent of fellow Montrealers Silver Mt. Zion, with interplay between stunning strings and raging rhythms, but with a pared-down, poppier sensibility” - Exclaim.ca

“Montreal’s Smokes entice you into their lair with some clever contemporary pop laced with southern gothic blues. Once you are in their grasp they fling you against the wall with a sonic climatic blast.” - Ride the Tempo

"Lemonlime" by local four-piece Smokes hits you in the gut and lifts you back up again. And you won't be able to get it out of your head. - Killer Baby Tomatoes

“(Smokes’ set) was a complex, emotionally-driven sound-off, lead with great intensity and showmanship by frontman Nick Maas...with hands and voice trembling, he belted out gut-wrenching lyrics that were both tender and brutal, along with explosive bursts on guitar.” - Bucket List Reviews

"Smokes killed it, as usual. The tone of the vocals always pleases me, in that it sounds like Nick Maas is singing through an echoing tin can strung from his bedroom to yours. That they have Patrick Cruvellier ripping back on some serious violin just adds an element of beautiful, swirling motion to songs that are already rocking and rolling through the ether in your brain." - Bandmark

"Listening to Smokes is like watching kids play with fireworks inside of a gunpowder plant - you never know when it's gonna go from controlled chaos to a raging inferno." - Midnight Poutine

Smokes — Zone Eater

Le groupe montréalais Smokes lance cet automne son premier album, Zone Eater où les pédales de fuzz sont réconciliés à la quête de l'authenticité pis à The Police.

PLOGUÉ DANS LE FUZZ
Smokes possède un joli pedigree au sein de la scène locale montréalaise; ses membres sont issus de Saxysndrum, Parvlor, Nancy Pants et autres Boy Friends. Sur Zone Eater, premier album, le curriculum vitae des quatre musiciens ne donne qu'une raison supplémentaire pour tendre l'oreille tant ceux-ci forment un groupe à part entière.

D'emblée, Smokes ne perd pas de temps à imposer ses textures saturées sur Dead Hand, la pièce d'ouverture. Dans ce chaos où les guitares et le violon harmonisent au ralenti, le chanteur Nick Maas y va d'un douloureux constat; « I know I need to evolve instead of revolving. » Puis, après l'urgence et la vulnérabilité de son introduction, le quatuor démontre une savante utilisation de ses moyens pour allier la froideur de sa proposition à la subtilité de ses intentions.

Il faut toutefois attendre Lemonlime pour que Smokes prenne véritablement son envol dans une pop indé qui évoque un croisement entre les beaux jours de Plants and Animals et Weezer, époque Pinkerton. Ici, les hameçons s'agencent sans empiéter sur le sens de la musicalité des quatre membres du groupe.

Une des particularités de Smokes est le violon de Patrick Cruvellier, plogué dans le fuzz, sans pour autant être uniquement un instrument soliste; celui-ci sert également à appuyer la section rythmique du groupe tout en contribuant à la densité sonore de la formation.

Pour la suite, Jump Into Love s'inspire plutôt de The Police pour alterner entre recul rythmique et crescendo conclusif porteur. Smokes enchaîne avec Body Heat, titre le plus court du disque, mais aussi le plus rassembleur avec sa valse pour adolescents romantiques empilés comme deux mottes de sloche sur le bord d'une rue en hiver. La première moitié se conclut avec Weekend Royalty, où la bande monte l'intensité d'un cran avant d'exploser en fin de parcours afin de livrer une finale qui plaira autant à l'amateur de rock progressif qu'au mélomane néophyte.

PLOGUÉ DANS LES SENTIMENTS
Pour amorcer la deuxième demi, Smokes se distance de la lourdeur et de son ingénierie technique sur Snakeskin. Changer permet au groupe de renouer avec son rock teinté de power pop avant d'alterner le rythme sur Kayfabe. Maas livre une ballade seul au piano en guise de finale sur Guppy.

Cette deuxième demi n'a pas la même portée que les cinq titres qui la précèdent. Cela n'enlève pas aux qualités de Smokes, mais ces quatre chansons demandent plus d'attention et de patience pour révéler leurs secrets. Le groupe maîtrise mieux son énergie rock lorsqu'elle est combinée à des mélodies pop.

Ainsi, les bons coups de Zone Eater se multiplient lorsque Smokes réconcilie sa solidité musicale à sa sensibilité triomphale.

Si, ce premier disque aborde l'authenticité et les défis internes associés à cette quête, cela donne une bonne raison à l'auteur de ces lignes pour y aller d'une métaphore quétaine. Smokes offre un show de boucane qui fini par dissiper nos doutes et nos questions afin d'éclaircir le portrait. Quand le groupe arrive à mettre cet élément en musique, rien ne l'arrête. En ce sens, Zone Eater est une superbe révélation. - BRBR