Mehdi Cayenne
Montréal, Ontario, Canada | Established. Jan 01, 2010 | INDIE | AFM
Music
Press
Le groupe ottavien rentrera en studio au mois de juin afin de donner naissance au petit frère de son premier album, Luminata, sorti en janvier 2011.
Le succès de ce projet musical n’est pas retombé que Mehdi Hamdad et ses acolytes, Olivier Fairfield et Usman Ali Khan, préparent déjà leur retour en studio. L’été dernier, le groupe Mehdi Cayenne Club a fait la joie des spectateurs du Bluesfest, ainsi que des Jeux franco-ontariens et du Festival franco-ontarien, puis de Montréal jusqu’à Toronto.
Le lancement de ce projet a permis à la grande famille du chanteur-auteur-interprète, Mehdi Hamdad, de s’agrandir et d’ajouter de nouvelles influences à sa musique débridée, grâce à l’apport de Pierre-Luc Clément, Philippe Charbonneau et Michelle Pinard.
« Je voulais mettre certains de mes textes en musique, explique celui qui est également connu pour ses performances de slammeur. En travaillant l’album, les chansons ont évolué et chacun à apporter ses idées. L’œuvre s’est métamorphosée et elle reflète bien l’apport de tous. Mais chaque album est une nouvelle aventure et je tiens à garder la porte ouverte aux changements, un peu comme on laisse quelques centimètre au chandail tricoté par sa grand-mère pour pouvoir grandir dedans ».
Jouer avec les mots, jongler avec les formules et les possibilités qu’offre la langue française fait partie de l’univers de Mehdi, qui s’est également fait connaître comme comédien pour son rôle principal dans la pièce « Afghanistan » qui lui a valu le Prix artiste en émergence.
Sa plume de poète et la force de ses mots ont permis au Mehdi Cayenne Club de faire la première partie d’artistes comme Radio Radio, Damien Robitaille et Ariane Moffatt.
« Je suis content de l’accueil qu’a reçu notre album, d’entendre que nous sommes joués à la radio alors que nous n’avions rien demandé, de voir que les gens nous écoutent sur Internet ».
La sincérité avant tout
Refusant de rentrer dans une catégorie musicale, la formation déroute par ses rythmes variés, ses sonorités multiples et son chant tantôt rock, tantôt slam. Une démarche qui n’est pas nécessairement recherchée mais qui exprime simplement l’univers dans lequel le groupe évolue.
« Nous vivons dans une réalité multiculturelle, rappelle le chanteur, né en Algérie et qui a partagé son chemin canadien entre l’Acadie, le Québec et l’Ontario. La question qu’on en vient à se poser est : «Sommes-nous de nulle part ou bien de partout ?». Nous ne voulons être dans aucune catégorie. Nous voulons nous donner une marge de croissance, ne pas nous enfermer, nous abandonner à l’inconnu. Si je devais définir notre style, je dirais que c’est de la Pop sincère, car c’est la sincérité qui guide avant tout notre démarche et assure sa cohérence. Nous osons être réels, être faits d’eau comme de feu. Nous nous laissons le droit de laisser parler nos émotions ».
Observateur de la société actuelle, parfois dur dans ses propos, le chanteur ne se revendique pourtant pas comme un artiste engagé, laissant le public décidé ce qu’il voudra partager.
À la veille de retourner en studio, Mehdi ne craint nullement la page blanche, n’étant jamais à court d’inspiration.
« J’estime qu’à chaque fois que nous faisons une chanson, elle est meilleure que la précédente. Je suis très fier de notre premier album, mais dans la musique, il n’y a jamais de finalité. J’ai hâte de rentre en studio car je suis très enthousiaste de ces nouvelles compositions ».
Article publié dans l’édition du jeudi 31 mai 2012 du journal hebdomadaire L’Express Ottawa. - Benjamin Vachet - L'Express Ottawa
Leader du groupe de rock Mehdi Cayenne Club, d’origine algérienne et française, ayant vécu au Québec, en Acadie et en Ontario, Mehdi est un musicien actif dans la région et au-delà. Avec six nominations au Gala des prix Trille Or et à quelques semaines du lancement du deuxième album du Club, le jeune homme a le vent en poupe. Dans un café du Marché By, l’auteur-compositeur nous a livré ses impressions sur ses futurs projets, le bilinguisme dans sa musique, ainsi que sa démarche artistique.
La Rotonde: Quand as-tu commencé à jouer de la musique?
Medhi Hamdad: Mes parents n’avaient pas les moyens de me payer des cours de musique, mais nous avions un petit clavier sur lequel j’aimais bien me défouler. J’ai commencé la guitare à quinze ans pour impressionner une fille dont j’étais amoureux. Bien du chemin a été parcouru depuis.
LR: Parle-moi de l’album de ton groupe qui sort prochainement.
MH: Na Na Boo Boo est notre deuxième album et, encore une fois, tout a été réalisé de manière indépendante. C’était à moi de coordonner le tout: subventions, production, distribution… C’est beaucoup de travail, mais ça ne me dérange pas. J’aime apprendre mon métier et j’ai l’intention de faire de la musique toute ma vie, du coup acquérir cette expérience est primordial.
LR: Mehdi Cayenne Club est nominé au Gala des prix Trille Or. Dans quelles catégories? Quelles sont tes attentes par rapport à cette cérémonie?
MH: Nous sommes nominés pour meilleur(e) pochette, site web, découverte, réalisation – c’est Olivier Fairfield qui est nominé –, vidéo – pour la chanson « O Canada » –, et groupe qui s’est le plus illustré hors Ontario. Je préfère ne pas me concentrer sur les prix. Être nominé et avoir la possibilité de jouer sa musique sur des chaînes de télévision à grande audience, en direct, c’est déjà bien.
LR: Comment vit-on l’expérience d’artiste bilingue à Ottawa, en Outaouais et au-delà?
MH: Il y a une espèce de schisme entre Gatineau et Ottawa. On dirait qu’on ne traverse pas vraiment les ponts et c’est bien dommage. Quant au bilinguisme, il y a souvent confusion, parfois on n’a même pas le temps d’être mal vus, on n’est juste pas vus. Personnellement, j’essaye d’ouvrir les portes et de célébrer le transculturel. Je suis impliqué dans le maintien et le développement de la francophonie dans la région, je vais souvent dans des écoles secondaires pour partager mon expérience avec les jeunes. Je pense que, pour qu’une culture survive et s’épanouisse, elle doit être constamment ouverte aux autres, sinon c’est le déclin qui l’attend. Ceci dit je n’essaye pas d’être une icône francophone, même si je comprends que je remplis parfois ce rôle aux yeux des jeunes pour lesquels nous jouons. J’écris en anglais et en français, et c’est l’esprit de la chanson, la prosodie et l’idée ou l’émotion qui guident mon choix, et non l’idéologie, même si cela fâche certains puristes. Je cherche un rapport émotionnel plutôt que conceptuel avec l’auditoire.
LR: Quelles sont vos échéances les plus immédiates?
MH: Le lancement de l’album aura lieu fin mai. Nous aurons des spectacles entourant la date de lancement du disque. Nous jouons au Bluesfest le 13 juillet. - Julien Dupont - La Rotonde
Des groupes comme Swing et Brasse Camarade ont donné de bonnes raisons de se méfier de ce qui vient de l'Ontario francophone. Mais comme le démontre le trio ottavien Mehdi Cayenne Club, de bonnes choses peuvent venir de l'ouest de l'autoroute 401.
La formation, menée par le chanteur, guitariste, comédien et slammeur Mehdi Hamad, soumettait récemment un autre condensé de funk, de post-punk, de pop et de chanson française via l'album Na Na Boo Boo. Ce mercredi soir, elle vient le présenter à Montréal.
L'album interpelle par sa sobriété, son groove mordant, ses habiles modulations d'intensité et ses recours à la dissonance. Mehdi Cayenne Club emmène quelque part là où The Rapture, !!! et Yann Perreault se rencontrent. Medhi Hamad a beau venir du slam et de l'art dramatique, aucune trace de cabotinage ou d'excès de lyrisme ici. Sa force de frappe est rock quand il le faut, funky quand nécessaire et pop au besoin.
Les habitués du concours Les Francouvertes ont peut-être vu le trio lors de l'édition 2011 du concours. Hamad a depuis été invité aux résidences Voix du Sud en France avec Francis Cabrel et Grand Corps Malade(!). Plus récemment, le groupe a été invité à se produire en première partie de Saul Williams à New York.
Au dernier gala des prix Trille Or, une cérémonie de remise de prix aux musiciens de l'Ontario, Mehdi Cayenne Club a récolté six nominations.
Mehdi Cayenne Club
29 mai | Les Bobards
4328, St-Laurent
mehdicayenneclub.com - Olivier Lalande - NIGHTLIFE.CA
Mehdi Cayenne Club
Trio composé – officiellement – Olivier Fairfield (Timber Timbre, Ferriswheel), du claviériste François Gravel et du leader énergumène et charismatique Mehdi Hamdad, le Mehdi Cayenne Club se révèle être sans doute le band qui se permet les choses les plus weird au public franco-ontarien. Et par weird, j’entends structures musicales tronquées, détours stylistiques originaux et trouvailles sonores saugrenues.
«Na Na Boo Boo », leur seconde parution, s’écoute avec joie; tant les fans de Sonic Youth que ceux de, disons, Karim Ouellet pourront trouver leur compte dans cette galette mélodique et férocement atypique. - Urbania.ca
Those that live on the Gatineau side of the river and like to dance party probably already know about Mehdi Cayenne Club. There’s a party groove to their sound but there’s also sentiment in their prose. This is how they describe themselves, in French, on their site:
Punky Funk POW-WOW. Pour rêver, danser et réfléchir. MCC, c’est le calme et puis la tempête: un papillon qui s’enfuit de la prison dans sa tête.
To dream, dance and think. Mehdi Cayenne Club is calm and stormy: a butterfly leaving the prison in its head. If this has peaked your curiosity, read on to discover more about MCC courtesy of Mehdi Hamdad.
How would you describe your sound?
Sounds like Edith Piaf and Jeff Buckley in a David Lynch movie. That being said, no style is the style. Style is crystallization – we’re into fluids!
I’d say the sound is full of will to live and tenderness… Some call it world-pop songs, next thing you know it’s called trashy art-punk. Who gives a fuck? I’m romantic.
How long have you been playing music, and how has your sound evolved in that time?
Olivier Fairfield and I met in 2007 – we’d both been hired for some 2-year touring project. In late 2009, at the Harvey’s fast food stop on HWY 401, I nervously asked him if he wanted to play some songs with me – I’d been putting on shows for a few years and wanted to make an album. Pow! MCC was born. Over different seasons of the band, the sound was enriched by Usman Ali Khan, Pierre-Luc Clément, Philippe Charbonneau, Pascal Delaquis, Jamie Kronick… (Chad Kroeger never returned our calls).
The current outfit with Olivier Fairfield and François Gravel feels like I’m wearing nothing at all. It’s great.
Compact, concise, deep, sexy…
I feel like an Archie comic evolving into a Caravaggio painting. Ambiguous scenes, dramatic lighting. You could cook a meal to this music, walk up a mountain, make voracious love… Maybe even all three at once!
Cheers for evolution.
What are you hoping to get out of your Bluesfest performance? Fans, adoration, festival experience etc.
It’s our second time at Bluesfest, and it’s always an honour. These people set the standard: kindness and professionalism, yes sir.
Paul Symes (Blacksheep Inn owner) is the one who trusted us enough to invite us – heck, he even went to the store and BOUGHT our CD! Whose face wouldn’t melt in appreciation? And of course, the cherry on the sundae (or Saturday, as it were) is basking in the sunlight and love of music with tons of people smiling and dancing! I told you, I’m a romantic.
Are there any other bands on the bill you’re excited to see?
There’s tons of other bands I’m excited to see. That’s like asking someone what their favorite crack pipe is. But I’ll be extra-elated to see Death Grips perform. And Björk. And… OK, better stop here.
What’s your ultimate summer song?
Well, my head is a year-long gridlock of weird sounds and rhythms – but I must embarrassingly confess that I listened to George Harrison’s cover of “Set on you” about 20 times a day this month… On a playlist between Debussy and Death Grips. - François Levesque - Apt613
Le spectacle de clôture des 34es Rencontres de Voix du sud, fondation La Poste, samedi soir, a tenu toutes ses promesses. Le groupe de 14 jeunes auteurs, compositeurs et interprètes expérimentés, entourés de bons professionnels, a fait la preuve que l'écriture, même en 10 jours seulement, pouvait apporter des choses totalement variées dans la musicalité (rock, valse, variété) et sympathiques dans les textes, portés par des voix remarquables.
Parmi les jeunes talents, Lucie Bernadoni, finaliste de la « Star Academy 4 », en 2004, vient de sortir, en février, son premier album, « Mélancosmiaque ». Elle est actuellement en tournée dans la comédie musicale « Hair ». Julie d'Aimé a un album à son actif, « Tous les nus me plaisent ». Elle est coauteur de la chanson « Si seulement je pouvais lui manquer » et de la chanson victoire de la musique en 2005 pour Calogéro, « Je parle ». Alex Nevsky, de Montréal, défend avec brio, un peu sur tous les continents, son album « De lune à l'aube ». Valérie Véga est déjà connue pour ses textes pour Juliette Gréco, Florent Pagny (« Là où je t'emmènerai »), David Hallyday et Téofilo Chantré. Clara Plume, actrice amoureuse des mots, s'est très vite tournée vers l'interprétation. Loren, qui vient d'Annecy, en Haute-Savoie, a grandi en partie aux États-Unis. Son premier album s'appelle « Blue Candy ». Samir Barris vit à Bruxelles, il a déjà écrit deux albums, dont le dernier « Tenter l'atout » vient d'arriver en France. Enfin, Mehdi Hamdad, franco-algéro-canadien, attire les foules avec son album « Luminata » et son groupe Mehdi Cayenne Club. - Jean-Luc Daubasse - Sud Ouest
Singer, songwriter actor and slam poet Mehdi Hamdad was on March 10th. His was a Francophone with patter in English and French. I loved that there was French included even when I could understand almost. His wordplay was sometimes past my capacity but still there is always with any poetry what reaches and what is out of reach. It doesn’t matter which literal “language” one is hearing. His stage presence was like Jim Carrey, or if you’re not a fan of Carrey, a busker who could kick up the energy. He was nominated for a Genie. He has CDs of music too. - Pearl Pirie - page half full
(Petite-Vallée) Même si l'organisation du Festival en chanson de Petite-Vallée répète que l'événement n'est pas un concours et qu'il n'y a pas de grand gagnant, il n'en demeure pas moins que Mehdi Hamdad s'est démarqué, samedi soir, en récoltant 4 des 19 prix remis aux «chansonneurs» de la sélection officielle de cette 32e édition. Il a été talonné par Michel Robichaud, qui a été fait lauréat trois fois.
Algérien de naissance, Mehdi Hamdad est à la fois auteur-compositeur-interprète, poète et comédien. Il a décroché les prix des Francouvertes, Belle et Bum Télé-Québec, audace chansonneur Desjardins et celui de l'enregistrement studio Sirius XM.
Pour sa part, Michel Robichaud, qui qualifie son style d'acousti-progressif-populo-folk-sympatique, a remporté les prix non moins prestigieux du public chansonneur Hydro-Québec, Artisti pour la meilleure interprétation et Pauline-Julien du CALQ pour la prise de parole.
Parmi les autres participants de la sélection officielle, la formation gaspésienne Dans l'Shed a été couronnée de deux prix, tandis que Jérôme Charette-Pépin, Karine Lagueux, Maritza et Olivier Bélisle ont chacun reçu un prix. Ce dernier a également remporté une fameuse guitare Boucher. Du côté des paroliers, François Vaillancourt a gagné trois prix, tout autant qu'Ariane Vaillancourt.
L'ouragan Robert
La tempête Arthur, qui soufflait violemment sur la Gaspésie samedi, n'a pas refroidi les quelque 1000 spectateurs qui se sont massés dans l'église de Cloridorme pour venir entendre Robert Charlebois. L'auteur-compositeur-interprète leur a offert une prestation endiablée qui a fait vibrer le temple de centaines de milliers de volts, pendant qu'une bonne partie de la péninsule était privée d'électricité. Accompagné de onze musiciens, Charlebois a livré ses grands succès à un public conquis qui, assis sur le bout de son banc, connaissait toutes les paroles des chansons.
La bête de scène, qui célèbre son 50e anniversaire de carrière, a eu droit à deux ovations debout. «Je reviendrai à Petite-Vallée», a-t-il chanté pour le plus grand ravissement de son public.
Un essentiel
Le directeur artistique du Festival en chanson était épuisé, mais heureux au terme de l'événement qui s'est tenu du 27 juin au 5 juillet. «On a fait des gros changements, ça a été beaucoup d'ajustements, explique Alan Côté. Ça s'est bien passé.» Il est même persuadé que ce 32e Festival, dont le passeur était Vincent Vallières, dépassera les 14 000 entrées de l'an dernier.
Alan Côté espère aussi réussir à éponger progressivement le déficit de 170 000 $ que l'organisation traîne. Le budget du Festival est de 1,7 million $, soit sept fois plus que le budget de la municipalité de Petite-Vallée.
Pour le directeur général de la municipalité, le Festival en chanson, avec ses 35 emplois, est le principal employeur de la localité de 157 habitants. «Le Festival ne rapporte pas d'argent directement à la municipalité, mais il rapporte beaucoup en promotion, estime Simon Côté. On n'a pas besoin de prendre de la publicité touristique. Ça a mis Petite-Vallée sur la map. Petite-Vallée est connue partout dans le monde!» - JOHANNE FOURNIER - La Presse
Je suis prévenue, la plupart des journalistes ou autres diffuseurs massacrent son nom, je me donne donc le défi de l’écrire correctement tout au long de cette chronique. C’est sa maman qui sera fière de lire cela après.
Le thème de la cathédrale n’arrive qu’à la fin, mais il tire des larmes à mon voisin, ému par tant de beauté. Entre-temps, l’amour, le désir, la misère y passent, sous forme de chanson et de poésie performée. Cette alternance de médiums donne un bon rythme au spectacle, un peu court, ce sera mon seul reproche. Lorsque la voix de Mehdi fait des envolées dans les aigus alors qu’il gratte sa guitare de façon blues, on pense à M (Mathieu Chedid), rien de moins.
Le sourire chaleureux et les yeux brillants, l’artiste conquiert rapidement le public même s’il se crée une bulle pour garder son intensité et rester dans son rôle. Sa poésie à fleur de peau est à la fois simple et recherchée. C’est pieds nus qu’il nous la livre, en incarnant à merveille ses textes. Un seul décrochage survient lorsqu’un problème technique arrive avec sa courroie de guitare. Il la détache alors et raconte qu’elle remue lorsque la guitare est contente. Parce que Mehdi est drôle, en plus.
Mehdi Hamdad, c’est un romantique pas cucul, un dramatique drôle, un chercheur de beauté et un donneur d’espoir. Son énergie brute est communicative et fait un bien fou. - Évelyne Papillon - VOIR.CA
[…]
C'est l'artiste Mehdi Hamdad qui a reçu les prix les plus importants du Festival, dont une séance d'enregistrement d'une valeur de 10 000 $ ce qui l'aidera à réaliser son troisième album. - Nadia Ross - Radio-Canada
[…] just in time for Mehdi Hamdad. The singer-songwriter’s enthusiasm emanates from his constant grin, despite the still fairly empty room. Hamdad sings in both French and English; he believes that “people respond to emotion first and foremost.” The songs traverse grand expanses in terms of volume, as many begin softly and escalate into a wilder, louder sound. His self-described “compulsion” to play music truly comes across in this set – as it does for others in later sets. - Kaiva Brammanis - Hot Soupe
Après leur premier album « Luminata » paru en 2011, c’est avec un insolite opus que revient Mehdi Hamdad (auteur-compositeur-interprète, poète slameur, comédien, rien de moins), accompagné de ses acolytes Olivier Fairfield (compositeur multi-instrumentiste) et François Gravel (claviers), à l’image de leur site Internet : un joyeux foutoir décadent, où se mélangent les genres sans aucune gêne et c’est sans doute ce qui plaît le plus. Passant du rock-funk en français, à la ballade en anglais, du slam aux mélodies enjouées, on ne sait plus par quel bout commence le Mehdi Cayenne Club, ni où il finit vraiment. C’est donc un club très ouvert qui plaira aux « tripeux » de fusion (« Le nœud », « Téléphone jaune ») comme aux âmes sensibles à la recherche de moment d’émotions (« Na Na Boo Boo », « The Boat »). D’excellents musiciens qui partagent sans complexe l’étendue de leurs goûts et de leur savoir, une vrai dose de bonheur multi-facettes aux rayonnements kaléidoscopiques. - Yolaine Maudet - Longueur d'Ondes
Un deuxième opus pour Mehdi Cayenne Club, un opus sous le signe de l’originalité, où l’on nous provoque vers une ouverture musicale offrant des textes qui nous interpellent. NA NA BOO BOO est loin des cadres commerciaux, nous exposant plutôt à un rock alternatif déstabilisant mais puissant.
Pour un public avertie, NA NA BOO BOO est une démarche artistique unique qui confronte des thèmes familiers. L’amour, l’injustice, l’imbécilité humaine, l’exploitation, tous y passe dans une plume agressive, mais franche. Mehdi ne fait pas seulement de la musique pour faire de la musique, pour reprendre un thème d’une des chansons. Il utilise ce talent pour prendre le droit qui lui revient, le droit de s’exprimer, le droit de vivre.
Quelques plages qui m’ont accroché plus que d’autres, MORPHÉE débute l’album en donnant le son de l’album. Courte pièce, mais puissante qui engage la conversation. L’ART POUR L’ART est un des textes les plus puissants. L’art devrait être plus que l’art. Ça devrait être la liberté de s’exprimer, de prendre position, de porter à la discussion. FUG DAT, un rock alternatif à la british, encore là un texte puissant sur la difficulté de trouver la vrai liberté et justice. Finalement, SORTIE DE SECOURS exprime l’origine de nos déboires, nous vivons dans un monde où nous somme les coupables du manque de respect et de partage.
Somme toute un album intéressant, qui s’adresse à un public ouvert à autre chose que du 4/4 commerciale facile dont on se tanne après quelques semaines. Un album engagé avec des textes puissants sur des musiques surprenantes mais efficaces. Une démarche artistique unique qui utilise plus l’art musicale que pour l’art musicale. NA NA BOO BOO est le fruit de la liberté d’expression, un propos vrai et intègre, ce que l’art devrait être. Un univers particulier à découvrir via le http://www.mehdicayenneclub.com - Marc Lalonde 0
Ahhhh, j’adore Mehdi Cayenne Club et ce nouveau vidéoclip me ravit! L’art pour l’art est une chanson qui provient du dernier album NA NA BOO BOO de la formation. On peut voir Mehdi Hamdad chanter et subir les assauts des jeunes filles qui lui lancent soit du papier de toilette, de l’argent ou des confettis. C’est un peu la folie, mais reste que le questionnement est bon, avec tout ce qui se passe en Palestine-Israël et tous les autres conflits dans le monde : est-ce que l’art change quelque chose?
« J’ai ramassé une guitare
J’sais pas si j’crois à l’art pour l’art
Parce que j’ai honte de notre monde
Parce que je voudrais le guérir
Avant d’en mourir
Mais je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas où commencer
Pour faire renaître les rires, pour couper les barbelés
Les faire sortir de l’enfer, ces fillettes prises à mendier
J’suis-tu aux prises avec ma carrière
J’suis-tu un idiot endimanché
À quoi bon se taire
La misère est muette
Comme l’horreur est humaine
Et c’est bien gênant certes
De parler la bouche pleine » - Le Draveur - Alexandre Turcotte
OTTAWA – Volonté de vivre, spontanéité et tendresse sont les trois ingrédients principaux de NA NA BOO BOO, le deuxième disque du Mehdi Cayenne Club. Si l’album fera son arrivée sur le marché le 29 mai, le leader de la formation, Mehdi Hamdad, n’hésite pas à partager ses réflexions sur le nouvel opus.
Ce deuxième album arrive environ deux ans après le premier disque du groupe, soit Luminata, lancé en 2011. Enregistré en janvier dernier, NA NA BOO BOO n’est pas qu’une continuité du premier disque, mais marque également la progression du groupe. « Ça reste lumineux, mais c’est concis et cohésif. Olivier Fairfield, François Gravelle, moi et Charles Fairfield à la console, les quatre en fait, avons vraiment réalisé l’album ensemble, c’est fait avec beaucoup d’osmose, de joie et de bonne humeur », décrit le guitariste et chanteur. « C’est dark et introspectif en étant justement extraverti et joyeux. Je pense finalement qu’un cœur complet et qu’une chanson complète ça va vraiment du pire au meilleur. On a encore un peu perfectionné cette approche-là. »
Pour l’artiste issu du milieu du slam et du théâtre, la concision est une nouvelle corde à son arc. « J’avais tendance par le passé à être plus bavard. Donc, en dire plus avec moins, pour moi, c’est juste une belle évolution dans mon œuvre », évalue-t-il. « Ce n’est pas que j’essaie de faire quelque chose qui est bizarre, concis ou profond, c’est juste que c’est ça qui sort. J’essaie de servir le mieux possible ce qui sort de moi et des sessions qu’on fait avec le groupe. Il s’avère que quand c’est concis, ça se digère mieux. »
À l’image du disque, le titre NA NA BOO BOO se veut le reflet de l’ambiance qui règne au sein du groupe et de l’esprit des chansons. « Ce n’est pas intellectuel ni cérébral ni même conceptuel, c’est juste quelque chose de vraiment primal et d’enfantin à la fois. Ça sous-entend un peu une image qui dit "si tu mets des bâtons dans les roues du progrès, le progrès va te rouler dessus". J’aimais qu’il y a un espèce de spontanéité, de volonté de vivre et une tendresse qui passe dans le titre qui pour moi symbolise vraiment bien ce qui passe dans l’album et qui est au cœur aussi du band comme tel », explique M. Hamdad.
Bien que les artistes l’avouent rarement, ils souhaitent que le public réserve un accueil particulier à leur disque. Aux yeux de Mehdi Hamdad, l’album est déjà reçu comme il espérait qu’il le soit. « Il y a des gens de 7 à 77 ans, de toutes les origines qui dansent et qui aiment ça. J’adore que cette musique parle autant à des gens d’horizons vraiment vastes. Je pense que c’est parce que ce qu’on en retient, c’est quelque chose d’émotionnelle. Ce que j’aime, c’est que ce soit ressenti. »
Catégorisation
Majoritairement en français, quelques-unes des 12 chansons du disque sont en anglais. Pour l’artiste, l’expression artistique passe avant les considérations linguistiques. « Je suis un amoureux des mots, le français est une de mes langues maternelles. D’abord, un produit culturel vient à exister pas pour une raison didactique ou politique, mais plus par une espèce de compulsion spontanée qui est caractéristique de l’art et non pas d’une langue en particulier. Est-ce que je suis heureux de participer à la culture francophone en parallèle? Oui, bien sûr. »
S’il considère que l’exercice qui consiste à étiqueter le genre musical auquel l’album appartient est un peu l’équivalent de chiffrer entre 1 et 10 à quel point on a mal quand on va chez le médecin, il a quand même accepté de s’y plier. « Quand on veut avoir l’air cultivé, on dit chansons post-punk et quand on parle à des gens de notre milieu, on dit plus rock éclectique francophone, mais finalement, les étiquettes m’indiffèrent et elles indiffèrent la majorité des gens qui écoutent cette musique je pense. »
À venir
Les trois prochaines semaines seront consacrées à la préparation du triple lancement pour ce deuxième opus, la formation lancera donc son album à la fois à Montréal, à Ottawa et à New York. « J’ai passé plusieurs mois à New York. J’ai écrit beaucoup des chansons sur l’album », explique Mehdi Hamdad pour préciser le contexte du lancement en sol américain.
Récipiendaire du prix du meilleur vidéoclip lors du plus récent Gala des Prix Trille Or, le Mehdi Cayenne Club travaille déjà à deux concepts de vidéoclip pour accompagner le nouveau disque. « C’est toujours le fun de collaborer avec différents artistes. Plus il y a de gens qui mettent la main à la pâte et qui ajoutent leur sensibilité pour interpréter ce qui a été créé, plus ça devient intéressant. C’est intéressant au niveau de la pratique artistique et c’est ça mon intérêt premier. » - Pascale Castonguay - Association de la presse francophone
En 2011, le Mehdi Cayenne Club laissait sa signature au marqueur indélébile dans le portrait musical franco-ontarien. La bande menée par Mehdi Hamdad alliait audace poétique, libertinage mélodique et délire pop sur son premier album, Luminata. La proposition était rafraîchissante, sans être ludique, mais au final l'ensemble des 13 pièces était trop éclaté. Quant à elle, l'approche du Mehdi Cayenne Club laissait entrevoir un manque d'identité.
Na Na Boo Boo, le deuxième album du groupe originaire d'Ottawa permet à la bande de passer à une autre étape. Le propos de M. Hamdad est aussi irrévérencieux qu'il est contagieux. Le disque résume l'instant présent en frôlant continuellement entre la folie créative et la sensibilité pop. Le travail des ambiances et des atmosphères est impeccable, autant grâce à la créativité percussive d'Olivier Fairfield que dans la rythmique vocale de Mehdi Hamdad.
À l'image de l'identité graphique du disque, Na Na Boo Boo évoque la photographie monochrome plutôt que l'arc-en-ciel de Luminata. Pourtant, le mélange des genres bénéficie de cette approche, même s'il manque ce petit quelque chose au Cayenne Club pour amener ses chansons au-delà des expériences en studio. Les refrains sont savoureux (Happiness Machine), mais ils auraient avantage à être mieux entourés.
Cela ne renie pas la nature chatoyante du trio, mais les hameçons demeurent parfois durs à saisir. Les meilleurs moments de Na Na Boo Boo surviennent lorsque l'on atteint l'équilibre entre les intentions rock de l'univers de Medhi Hamdad et la frénésie de la réalisation. C'est ainsi que l'on savoure l'urgence de Le Noeud, les contrastes de L'art pour l'art et les images de Lundi matin le déluge, comme en témoigne le dreamcatcher qui ne catche plus pantoute.
Le Mehdi Cayenne Club fonctionne selon ses propres structures et évite les règles des musiques conventionnelles. Cela laisse place à des moments uniques où l'on crie au génie comme dans le minimalisme sobre de la pièce-titre. En contrepartie, au long de l'écoute, on se questionne quant à la finalité de certaines chansons. N'empêche que Na Na Boo Boo est un tour de force où les écoutes subséquentes permettent de découvrir l'étendue de la gymnastique pop du trio. En plus d'être une oeuvre majeure pour le Mehdi Cayenne Club, ce deuxième disque permet au groupe de cerner ses plates-bandes, sans pour autant étancher son désir d'étonner. - Jean-Étienne Sheehy
Après avoir fait danser tous les âges sur son premier disque, Luminata, et attiré les regards au dernier gala Trille Or (meilleur vidéoclip), le Mehdi Cayenne Club remplit de nouveau les bacs avec NA NA BOO BOO.
Un album dans la même veine que l'effort initial, mais plus succinct. «Je viens du slam et du théâtre, alors j'ai tendance à être bavard, avoue Mehdi Hamdad, qui partage le projecteur rock-blues-punk-pop avec Olivier Fairfield et François Gravel. Là, on donne beaucoup dans la concision, il n'y a pas de réitérations inutiles, c'est très "immédiat". Le son est plus intime, tu sais que tu es dans une pièce avec trois gars qui jouent. C'est plus cohésif et mieux défini; quand c'est doux, c'est plus doux, quand c'est fort, c'est plus fort.»
Le MCC ne réinvente pas les émotions antinomiques de l'humain, aussi rejoint-il les véhicules qu'empruntent ces sentiments. «Ce qui m'inspire pour les textes? Un cœur complet est un cœur qui a des larmes et des sourires. Tout ce qui englobe une tristesse, un espoir, une joie. Ce sont toutes ces contradictions, intérieures et extérieures», explique Mehdi.
Quant à la musique, elle découle de la bonne vieille formule personnelle. «Les efforts poétiques et musicaux ne sont pas prématurés pour rejoindre un public cible dans un but de consommation. Ça s'est vraiment fait entre nous trois, on façonne notre musique de manière démocratique.
NA NA BOO BOO est le résultat de prises de risques, qui ont éveillé chez Mehdi des chemins insoupçonnés. «C'est l'amour de l'art et l'amour de l'humain avant tout. Si tu arrives avec de bonnes intentions et une ouverture d'esprit…»
Cette ouverture semble déjà unir toutes les strates du public du MCC. «Y'a des gens qui disent que c'est festif, éclaté, empreint d'une douce folie. D'autres vont parler de l'impact émotif de la chose, lance l'auteur-compositeur-interprète. Et ce n'est pas didactique! Y'a une certaine liberté, une volonté de vivre, une spontanéité, un "sexy weird mojo"!», ajoute-t-il en riant.
Le lancement à Ottawa aura lieu le 30 mai à la SAW Gallery. Ensuite, le groupe sera le 13 juillet au RBC Bluesfest (River Stage). - Patrick Voyer - Transcontinental Médias
Mehdi Cayenne Club brought their political angst, bleeding heart and mighty fine rock to Pressed Saturday night.
The Ottawa group, lead by the eclectic and energetic Mehdi Hamdad, rattled off great tunes, new and old. Some things you can count on at a Mehdi Cayenne Club show are: great dance moves, disappointment towards Canadian politics and the state of our democracy and a set of songs filled with emotion. Anthems such as “Les zamers zindiens” and the oh so catchy “Ô Canada,” hammer the political nail on the head.
Mehdi Cayenne Club shows are so refreshing because not only does the music span many genres, but the concerts are bilingual. In fact, many of the songs played are sung entirely in French or in both English and French. This is rather rare to find, even in this bilingual town. This is just another element which ensures that no Mehdi Cayenne Club show is the same as the last.
The wonderful set also had flashes of awesome electric organ solos from François Gravel, some of which had an 8-bit sound to them, which I found very cool. The band is working on a new album which set to be released at the end of May. And if this Saturday night was a sign of things to come, I can’t wait to get my hands on a copy.
Mehdi Cayenne Club is definitely a great act to see live. Don’t believe me, well maybe the fact that they have been invited to play Bluesfest will sway the argument in my favour. Speaking of which, don’t miss our previews of the many great local acts playing Bluesfest, Mehdi Cayenne Club shall surely be featured. - Eric Scharf - Ottawa Showbow
Après un premier album, Luminata, publié en 2011 et un bref passage aux Francouvertes en 2012, Mehdi Cayenne Club présente cette année un second album plus mature et plus abouti, même s’il reste fondamentalement aussi agréablement chaotique.
Dès les premières secondes, les échaffaudages de mélodies s’entremêlent dans un son de garage. Évidemment, on parle ici d’un chaos contrôlé, et s’il se dissipe parfois un peu trop, l’effet est généralement efficace.
Mehdi Hamdad, chanteur et guitariste, passe d’un genre de slam et se rend presque au cri, tout en passant par des mélodies un peu plus traditionnelles.
Les arrangements, pour leur part, sont un peu plus linéaires que ceux de Luminata. On sent une direction musicale plus présente, résultat de l’évolution de la formation et d’une précision de leurs objectifs en tant que groupe.
La pièce Téléphone jaune, si elle évolue selon une progression logique, commençant très doucement avec des instruments très subtils, accélère subitement et sans préavis en plein milieu de la chanson, pour ne plus jamais ralentir.
On a souvent l’impression que le groupe a composé cet album en voulant surprendre, en voulant faire quelque chose de diffférent. On en vient presque à être surpris lorsqu’on entend une chanson sans rebondissement comme The Boat ou Na Na Boo Boo, ballades guidées par une guitare subtile.
La structure de l’album, pour sa part, semble plutôt inégale, les morceaux les plus forts et les plus rapides étant placés en bloc au début du disque, tandis que les cinq dernières chansons sont très douces et peuvent passer inaperçues.
On a en fin de compte un album intéressant dans lequel le trio explore son style. Le Noeud, notamment, est une chanson particulièrement réussie, et le disque comprend son lot de perles. Un très bel effort pour une formation sincère et originale.
* Mehdi Cayenne Club sera de retour à Montréal pour un concert au Quai des Brumes le 20 juin prochain. - Thomas Tigé - Sors-tu.ca
For Mehdi Hamdad, Monday morning is all about meat.
“More often than not, I’ll bring this main slab of meat, we’ll sort of all end up cooking it together,” he says, comparing the creative song-making process between him and Mehdi Cayenne Club members Olivier Fairfield, Philippe Charbonneau and Pierre-Luc Clément to, well, cooking that slab.
Then Hamdad pauses.
“Wow, a slab of meat is an ugly-ass example.” He makes a face. “Cooking it together sounds a lot better. ‘Slab of meat?’ I don’t even do that stuff!”
Meat, in all honesty, has nothing to do with Hamdad. Or the music he creates. And there’s nothing “ugly-ass” about Mehdi Cayenne Club’s work: the fluidly French and English songs are both catchy and intelligently orchestrated, creating a collection that’s well worth a listen, if difficult to categorize.
It simply keeps coming up in Hamdad’s metaphors.
The Algerian singer grew up in Montreal, spent some time in Moncton and currently lives in Ottawa. After years of honing his artistic skills on Canadian stages as a performance poet, songwriter and actor (in both French and English), it’s a slight wonder Hamdad has only recently recorded an album.
“The album was ripe to happen when it did,” he explains. Having played hundreds of shows with his material, it was simply time. Enter, Mehdi Cayenne Club.
Club members share the drums, keys, guitars and vocals to create the band’s sound. Hamdad met Fairfield when the two artists did a school tour playing Franco-Ontarian music, which eventually led to the Club in its current form.
“It’s a vehicle I initiated,” starts Hamdad, “but I’m definitely not the autocratic leader — the only creative voice and everybody’s just accompanying me. Everybody that’s in the band right now — Philippe Charbonneau, Pierre-Luc Clément and Olivier Fairfield (also part of the E-Tron Records collective) — are all established composers and songwriters in their own right, and so the creative process reflects that. I’ll bring things to the table, but the way it comes together is really influenced by each of these persons’ geniuses. It’s the Mehdi Cayenne Club, but it’s really far from being about me.”
Each band member is bilingual, a talent that’s clear through the album’s lyrics. Possibly not equally French or English (but close enough), the Club’s debut album, Luminata, slips fluidly from one language to the other, and was recorded at Ncode in Ottawa and Fairfield Industries in Gatineau.
Hamdad says his lyrics, to start, bring questions of identity and belonging to the surface, themes he finds universal no matter the language. But when it comes to flipping from French to English (or vice versa), it’s not a matter of translation.
“The poetry is different in French than in English — not different, but distinct,” explains Hamdad. “So it’s not about trying to copy what I do and translate into English, it’s more about listening to what comes through in English, as such. Since I’m just listening to myself and transcribing that, I don’t feel difficulties in making my message come across because it’s not so much a translation as it is different branches from the same tree.”
Songs such as Envol (Take-off) and Source use pauses Hamdad says are important to him to let the lyrics and music breathe, and it works. They’re an effective underscore to the instrumentation, and punctuate the singing and rapping Luminata brings to light.
As for the band’s future plans, Hamdad brings it back to the meat.
“I’m up with being patient because I’m not interested in putting myself through the hype machine meat grinder,” says Hamdad. This time, the metaphor translates. Hamdad says he and his bandmates believe more in the artistic journey than in the product, marking Luminata as a step in their growing process.
Here’s looking forward to the next cut. - Holly Gordon - The Wig
Here’s a grazing sample (in no particular order) of the 10 best songs that came out of the National Capital’s booming music scene this year. It’s the Big Beat 10 Best Local Songs of 2011. . . (and click here to read the Big Beat 10 Best Records of 2011.)
Revelation, by Mehdi Cayenne Club, from the album Luminata: S’il vous plait, an order of poutine with a dash of Captain Beefheart, that Zappa-esque American iconoclast. It’s sort of a disjointed electronica, sung in French, and not afraid of the arty flourish.
- Peter Simpson - Ottawa Citizen
Pour clôturer comme un fou cette soirée, le Mehdi Cayenne Club a eu l’énergie d’un shakeur en position mixage intensif de fruits rouges. Ça brasse, ça s’agite et on aime les petits pépins tout écrasés. Sous des allures sages tout de noir vêtu, Mehdi est en faite une véritable mitraillette de mots, de mimiques aussi, un carambolage à sens unique. Accompagné de musiciens excellant dans la coupe de cheveux aussi bien que dans leurs instruments, Mehdi ne fait pas partie des neufs « merveilles » (??!!) du classement final. Bref, ça a le goût du smoothie, ça a la texture de smoothie et ça te donne l’énergie du smoothie. Pour preuve, j’ai mis 11 minutes à pied du Lion d’or à la station Sherbrooke. - Nine Bubbles in the Sky
Découvrons ceux et celles qui se cachent derrière l’édition 2013 du concours local de la relève musicale, Gatineau prend la scène, à commencer par Mehdi Hamdad.
Le grand frère
Pour Mehdi Hamdad, le terme «citoyen du monde», aussi cliché que cela puisse paraître, colle bien tant à sa démarche artistique qu’à son bagage de vie. Il revenait de New York il y a quelques jours à peine, un voyage qui lui a permis de plonger les deux pieds dans l’écriture de ce qui donnera une suite à Luminata, premier album de son band, le Mehdi Cayenne Club, paru au début de 2011.
«Mon meilleur souvenir de New York, se rappelle Hamdad, a été lorsque je suis allé voir le spectacle de l’un de mes héros, Saul Williams. À l’improviste, il m’a proposé de jouer une toune – Na Na Boo Boo, qui sera sur l’album – pour commencer le spectacle. Je tremblais comme une feuille, et j’souriais comme un tarla.»
Il déteste le name dropping: «J’essaie juste de relayer les expériences marquantes de l’éternel enfant en moi.» Parmi ces expériences, il mentionne «faire des ateliers de slam avec des jeunes de la rue, écrire sur la terre de mon pote Louis-Philippe Robillard, apprendre qu’une amie est portée disparue depuis 44 jours» comme autant d’événements qui lui apportent eau au moulin.
Il fera pourtant usage de l’abhorré name dropping une autre fois pendant l’entrevue, alors qu’il mentionnera ce que ce retour à la salle Odyssée de la Maison de la culture lui évoque. «Retourner là-bas me rappelle quand j’ai retrouvé mon ami Grand Corps Malade, qui donnait un show dans cette salle.» Pour la petite histoire, Hamdad s’est lié d’amitié avec le slameur français lors de la résidence d’écriture de Francis Cabrel en septembre 2011.
Joint en pleine session d’enregistrement avec son Cayenne Club, l’auteur-compositeur se fait drôlement loquace quant aux chansons qui figureront sur ce nouvel album à paraître au printemps: ««Si c’est beaucoup différent de Luminata? Oui, en un sens. Et non, en un autre. Parce que c’est moi, c’est le band. Mais les chansons sont meilleures; c’est moins verbeux. Conceptuellement, c’est plus clair. Les enregistrements se déroulent merveilleusement bien; c’est d’un mojo juteux! On s’amuse beaucoup; les nouvelles tounes ont un petit côté nain de jardin-boxeur thaïlandais-poupée de plomb-shaman grivois. T’sé?»
Oui, on voit complètement. - Guillaume Moffet - Voir
Sur le point d’entamer l’enregistrement du second album du Mehdi Cayenne Club, son leader Mehdi Hammad fait le point sur le chemin parcouru.
"Y a une relation avec la créativité qui est importante, affirme d’emblée Mehdi Hammad. Il faut que tu aies le courage de regarder tout ce qui se fait, de façon humble. Sinon, c’est facile de se satisfaire de ce qu’on fait, de s’autosatisfaire."
Depuis la parution de Luminata, premier album sur étiquette E-Tron (FET.NAT, Ferriswheel) en janvier 2011, le Mehdi Cayenne Club a bourlingué son rock indé politisé un peu partout, dont récemment auprès de la faune montréalaise lors du concours de relève musicale Les Francouvertes. Un passage duquel Hammad retient ceci: "Les avis étaient tellement partagés. Pour chaque "Je déteste!", il y avait un "J’adore!". Donc, ce que le Cayenne Club fait suscite les réactions."
Puis, l’invitation de Francis Cabrel – "Ils m’ont juste appelé, out of the blue", soutient Hamad – à prendre part à une résidence d’écriture en septembre dernier à Asstaffort s’est présentée. "Y avait Grand Corps Malade, Alex Nevsky… Pendant ce temps là-bas, j’ai écrit beaucoup de tounes, ça a mené à beaucoup de perfectionnement. Je me suis rendu compte qu’il y a plusieurs façons d’écrire une chanson ou une pièce musicale."
"Aussi, bien que cette résidence ait été cool, le Cayenne Club, c’est quatre musiciens. On ne peut pas ignorer le fait que Usman Ali Khan, Olivier Fairfield et François Gravel sont tous des artistes, des compositeurs de leur propre côté, qui enrichissent le Cayenne Club de leur individualité."
"En ayant plus d’expérience, je suis davantage capable de sortir de mon propre chemin." De prendre des risques, donc. "Oui. On devient plus conscient de notre façon de travailler, de celle qui va dévoiler notre fibre particulière", conclut-il. - Guillaume Moffet - Voir
Mehdi Hamdad is popping up all over the place—literally and artistically.
The newly released video for the tune O Canada from his 2011 album Luminata illustrates the cultural and sonic blends that this guitar-wielding vocalist has distilled through experiences in Algeria (his homeland), Montreal, Moncton, and Ottawa.
Hamdad explained to Guerilla how he has seen everything from “Salvation Army clothes and Laughing Cow cheese to being the only off-white kid in school, from cross-country skiing with disabled people to spitting poems with homeless youth …”
Hamdad started his band, Mehdi Cayenne Club, with Usman Ali Khan (bass) and Olivier Fairfield (drums) three years ago and began recording Luminata soon after.
“This whole catalog of previous experiences is really the backdrop of the album,” Hamdad explains, “and the first step in an artistic process that has kept evolving by massive leaps and bounds.”
And in every way, the journey continues. In cyberspace, Cayenne Club is on Facebook, Flickr, MySpace, and Bandcamp. In the real world, Hamdad recently moved to Brooklyn.
Hamdad’s interest in paradoxical extremes rings loud and clear when he discusses the Cayenne Club band name:
“It's from a classic French novel, Papillon,” Hamdad explains. “True story of a guy, wrongfully accused of a crime, who spends his life escaping prisons—including one in Cayenne, Guyana. So we're talking about escaping the prison of our own minds—an all-inclusive club, an ode to the unfettered, if you will. Aside from this cerebral-poetic interpretation, I love that it's off-kilter, dissonant. A cute name for a bomb.”
In keeping with that bomb theme, Hamdad describes his band’s music as a potent fusion of “Post Punk Rock Funk Folk Alt.”
“I'd say it's dark and light-hearted, peaceful and angry, candid and cheeky,” Hamdad muses. “Something for the worst day of your life, and for the best day as well. But of course, sometimes when people ask me I just say it's weird pop-rock. Who's to say, really?”
Sung mostly in French, the track O Canada is yet another impassioned blend of the songwriter’s experiences.
“It was a song borne of necessity, honestly, from things I've seen growing up, things I still see every day—things that make me howl, that pinch my heart, or that light me up,” explains Hamdad. “The lyrics are quite painful, as well as very literal and straightforward, which is actually just one modus operandi, out of many, in my songwriting.”
The decidedly voodoo-esque video was directed by bass player Khan, while Craig Allen Conoley worked the camera and did the editing.
“It was shot in a big old house in Ottawa's Chinatown that we lived in along with a bunch of musician friends,” says Hamdad. “I really got into Usman's concept because of the mix of freaky and sincere, funny and scary, joy and sadness, light and dark.”
The shooting took place immediately before the house was torn down, fitting for a guy like Hamdad who always seems on the move.
“The response so far has been absolutely great,” says Hamdad of the video. “It's always nice to link up all the communities that we're part of: the Francophone and Anglophone spoken-word families, the underground music scenes, the theater folks, and all the great artists, non-conformists and music-lovers not just in Canada, but all over the world.”
To celebrate, Hamdad and his collaborators will host a video release party at Le Temporaire (75 St-Redempteur in Hull) on Friday, October 12. The event will recreate the surreal feel from the video: “The concept is to celebrate the Day of the Dead in a post-voodoo rock ceremony of sorts,” Hamdad explains. “Face painting and video projections will also be part of the fun.” - Tony Martins - Guerilla Magazine
Indie-rock poético-théâtral, Aube de Mehdi Cayenne polie et endisque la transparence de la scène.
Un effort d’accessibilité traine le rockeur ottavien dans un son plus indie et plus produit, mais sans trahir la dissonance émotive post-rock qui a su séduire ses premiers admirateurs. Les paroles sont claires et prononcées, mises en relief par des mélodies parfois minimalistes, parfois rock. Chroniquant un deuil amoureux, elles surprennent les initiés de la poésie de Mehdi Hamdad par leur côté candide et touchant. Après seulement deux ou trois écoutes, on se surprend à déjà les murmurer.
Plus mainstream que son album précédent, Na na boo boo, Aube a su incorporer l’influence d’Alex Nevsky, de Louis-Jean Cormier et de Klô Pelgag, avec qui Mehdi Cayenne a partagé la scène lors des dernières années. Avec un album qui a tout pour percer, le temps de voir la formation sur les petites scènes d’Ottawa tire-t-il à sa fin? - La Rotonde
Il parle beaucoup, et vite, mais il parle bien, Mehdi Hamdad. Il s’interrompt souvent le temps d’une petite rigolade un peu théâtrale, mais revient exactement là où il avait déposé son idée. Il aime bien décrire son travail et parler de lui, mais il refuse de trahir les aspects mystiques de la création, pour ne pas briser la magie. Le troisième disque de son groupe Mehdi Cayenne, Aube, c’est aussi pas mal tout ça.
Le jeune homme de 28 ans, né en Algérie et ayant vécu à Montréal, Moncton et maintenant Ottawa, crée des chansons depuis une dizaine d’années, polissant sa technique au fil des spectacles et des expériences en tout genre. Mehdi se recule sur sa chaise en souriant — en fait il semble toujours avoir le sourire au bec. « J’ai joué dans des maisons de retraite, dans des prisons, dans des écoles, dans la rue, dans des shows de poésie, de théâtre… J’adore dire oui ! J’aime beaucoup me sortir de ma zone de confort, c’est un plaisir un peu pervers, qui me drive beaucoup. »
Un corps et des chansons
Et Aube est aussi en quelque sorte le fruit de cette volonté de déséquilibre, car Mehdi et ses musiciens y ont « fait une plus grande recherche esthétique », multipliant les versions et les rodant longuement sur scène. S’il a toujours bien aimé le rock éclaté, les structures iconoclastes, Mehdi y a recentré ses énergies, Aube étant peuplé de 12 morceaux plus clairs et concis, harmonieux mais toujours fébriles.
« Ma personne est comme ça aussi, je suis quelqu’un de fébrile. Je voulais faire ça avec l’album. Aller dans la douceur, mais avec des titres intenses, vibrants, mais dans un petit spectre de décibels. J’ai l’impression que mon corps bouge de la même manière que bougent mes tounes. »
Sur son site Web, il offre même au public les inspirations musicales qu’il avait envoyées à ses musiciens avant d’enregistrer. Il y a du Chopin et la Compagnie créole, « qui sont des choix très candides, sans aucun besoin de cool, très émotif. Sans second degré, sans ironie ». Et aussi Deathgrips et Tricky, « des trucs très secs, minimalistes ».
Ce nouveau disque du chanteur nous plonge dans une relation d’amour impossible, que Mehdi Hamdad préfère garder mystérieuse. « Y’avait une fille for sure, mais ce que je voulais en dire est dit dans les tounes. Je veux essayer de ne pas trop livrer, trahir la mystique de la chose. »
Le mystérieux, d’ailleurs, côtoie ici le banal, le quotidien. Suffit de fouiller un peu dans les mots choisis pour arriver vite à un contraste entre le grand et le petit, entre la nature et le café du matin, ou le contact avec la peau. « Si tu lis du Jacques Prévert, ou d’anciens poèmes soufis, c’est une esthétique qui se ressemble. Ça m’atteint beaucoup l’idée de mélanger le sacré et le profane », raconte celui qui vient d’une longue lignée d’imams soufis, la branche mystique de cette religion, dont l’esprit peut être bien compris dans la musique du Français Abd al-Malik.
Pour Mehdi, la suite se passera entre autres sur scène. Lui et son groupe seront d’ailleurs ce vendredi soir à la salle Claude-Léveillée de la Place des Arts, dans le cadre du Coup de coeur francophone. « Le spectacle, c’est comme mon bac à sable, dit-il. Au mieux, y’a quelque chose qui passe à travers moi qui peut participer à l’éclosion des coeurs. Au mieux, y’a un rituel ancien qui passe à travers moi. Dans un show, je me sens là, mais je peux sentir mon âme toucher le fond de la salle, je peux sentir le faisceau de la lumière. C’est ce que je sais faire. C’est quelque chose de très intime, de transformateur. J’en parle comme ça, mais je ne veux pas donner l’impression que je suis un surhomme, c’est comme le contraire. L’idée, c’est de sortir de son propre chemin. »
Et quand on lui parle d’objectif, il élude la question avec sagesse en disant que ce métier n’en est pas un de finalités. « Le moteur, c’est de continuer. Keep on, keepin on. Mon rêve, c’est de faire comme Cohen, sortir un album à 80 ans ! » Plus que 52 à faire, Mehdi. - Philippe Papineau | Le Devoir
Mehdi Cayenne a lancé en novembre dernier un troisième album intitulé Aube. Aube pour la promesse d’un recommencement, mais d’abord « pour la forme arrondie des lèvres quand on le prononce, dit le chanteur ottavien. C’est un mot doux, féminin, contrairement au titre de mon album précédent : Na Na Boo Boo! Je voulais aller vers cette sensibilité-là. Quelque chose de cyclique traverse l’album : l’aube n’est pas le dénouement, plutôt la prémisse d’une histoire. »
On s’éloigne du joyeux foutoir presque punk d’une chanson comme Oh Canada avec laquelle Mehdi s’est fait remarquer dans de nombreux concours en 2014. Rappelons qu’il est reparti du Festival en chanson de Petite-Vallée avec quatre prix, du Gala des Trille d’or avec trois… Les encouragements et marques de reconnaissances s’accumulent pour l’auteur-compositeur-interprète de 28 ans.
À quoi tient ce changement de ton sur Aube? « Je visais le même type d’intensité et de variations dynamiques, mais un niveau de décibels beaucoup plus bas. »
Mehdi n’a pas perdu en chemin son côté inclassable et atypique : « J’ai conservé des éléments d’éclectisme, de surprise et d’anticonformisme musical. Pour cet album, je me suis inspiré de la candeur d’œuvres plus classiques : Rodin, Van Gogh… et la Compagnie créole! »
Dans la plupart des entrevues qu’il accorde, Mehdi cite la Compagnie créole. « Les accords, majeurs, les propos francs, directs et décomplexés… Je suis interpelé par cette nudité émotionnelle. Elle se manifeste aussi dans le propos. Il y a quelque chose de risqué là-dedans, aucune parure cool. »
Issu du milieu slam qui, dans l’Outaouais, a ses fiers représentants dont Marjolaine Beauchamp, Mehdi Hamdad de son vrai nom joue habilement avec les mots et signe des textes solides. Sur Pigeon-voyageur, il chante :
Nos mots sont des sons qui vont loin
Mais qui n’expliquent rien
Ainsi les poèmes meurent d’envie
de se lover dans nos mains
« Les mots désignent un concept ou une idée, mais à force de conceptualiser les choses, on perd de vue que la réalité est d’abord ressentie avant d’être nommée. »
Quelque chose de très sensuel traverse l’album, comme un baiser envoyé à quelqu’un qui s’éloigne. Album de rupture? Pas vraiment. Histoires de désir, aventure tortueuse, tango impossible : certainement. Même dans une chanson comme Crève-coeur, dont le chant par moments déchiré évoque la sensibilité d’un Leloup, c’est plus la douleur que la hargne qui monte à la surface. Un animal hurleur panse ses plaies.
« Oui, je suis plus dans la douleur que dans la colère. Je m’intéresse à toutes les saisons d’une relation, à avant, pendant, après. Il y a aussi chez moi la volonté d’entremêler le sacré et le profane. Le côté charnel oui, mais aussi l’espèce de candeur maladroite d’un cours de catéchèse. »
Les grands sentiments, l’idéal amoureux et puis la cafetière qu’on dépose sur le rond. Les petits gestes du quotidien qui côtoient les grands élans mystiques, tout cela fait partie de l’ADN de Mehdi Cayenne. « Je suis arrivé au Québec tout bébé à cause de la guerre civile. Ma mère est française. J’ai vécu à Montréal, à Moncton, à Ottawa, un peu à New York, mais je suis né en Algérie. Mon grand-père et 14 générations avant lui sont des imams soufis. Le soufisme est la branche mystique de l’islam. Ça se retrouve aussi chez Prévert, cette idée d’entremêler deux pôles en apparence éloignés, d’unir poésie et réalisme, joie et tristesse.
Le Cayenne de son nom réfère à la Prison de Cayenne, décor de la vie d’Henri Charrière, qu’a découvert Mehdi en lisant Papillon. Il est question ici de s’échapper des prisons qu’on construit parfois dans sa tête. Un nom qui sied bien à un artiste qui fait les choses à sa manière sans jamais fermer de portes, au fil d’un parcours jusqu’ici indépendant.
Quand on lui demande où il se voit dans dix ans, Mehdi espère avoir trouvé une façon de se réinventer. Ce qui le fait jubiler, « c’est d’anticiper une évolution artistique, car au final, c’est assez monastique l’exécution artistique. Tu fais des tounes, un album, des shows, puis tu rentres chez vous et tu recommences. L’idée, c’est de trouver une manière de se ne pas se répéter. »
C’est ce qu’il fait sur Aube, un album qui est comme un court roman par poèmes, l’histoire d’un narrateur et de Rivière, qui incarne en quelque sorte l’esprit d’un amour vagabond. « Il n’y a jamais eu de narration aussi linéaire sur mes albums précédents. Aube est une ode dans l’absence, car Rivière est à la fois omniprésente, mais jamais vraiment là. Tu me demandes qui est Rivière? C’est quelque chose qui te met à l’envers, mais qui en dedans sauve ta vie. » - SOCAN Mag
Discography
Luminata (LP) - Mecca Pigeon - Distribution APCM - 2011
NA NA BOO BOO (LP) - Mecca Pigeon - Distribution APCM - 2013
Aube (LP) - Mecca Pigeon - Space Party (France) - Believe - 2015
Photos
Feeling a bit camera shy
Bio
With a wide sonic palette mixing the sweet and the abrasive, Mehdi Cayenne has been developing his eclectic, minimalistic and evocative approach over three LPs so far: “Luminata” in 2011, “Na Na Boo Boo” in 2013, and “Aube” in 2015.
He proposes a colourful and fiery repertoire of post-punk songs that blend world, pop, folk rock and funk in his very particular way.
His songs possess something animalistic as well as a poetic sweetness, evoking a musical culture of every stripe and every era.
He’s shared shows with diverse and eminent artists (Saul Williams, a Tribe Called Red, Geoff Berner, Socalled, Random Recipe, Hilotrons, Jeremy Fisher, Yukon Blonde, the Fugitives) and has set stages afire here and abroad.
An avid collaborator and true lover of the arts, he’s also an actor, a writer, and a pedagog. He knows to put himself in service to the work, and to listen for the subtleties that make all the difference.
From the land between Tom Waits and Frank Zappa.
OTTAWA CITIZEN
The fluidly French and English songs are both catchy and intelligently orchestrated, creating a collection that’s well worth a listen.
THE WIG
Funky, melodic francophone pop with a lively twist.
OTTAWA CITIZEN
***
Avec une palette vaste sonore mêlant le doux et l’abrasif, Mehdi Cayenne a su - au cours de ses trois derniers albums “Luminata” en 2011, “Na Na Boo Boo” en 2013 et “Aube” en 2015 - développer son approche éclectique, minimaliste et évocatrice.
Il propose un catalogue varié, malaxant des influences post-punk, world, pop, folk-rock et funk.
Ses chansons mêlent quelque chose de très animal avec une certaine douceur poétique, évoquant une culture musicale de toutes les couleurs et de toutes les époques.
Il multiplie les premières parties avec des artistes aussi divers qu'éminents (Michel Fugain, Claude Dubois, Louis-Jean Cormier, Dumas, Saul Williams, Socalled, Kevin Parent, Alaclair Ensemble, Alex Nevsky, Zébulon, Radio Radio, Klô Pelgag) et allume les grandes scènes d'ici et d’ailleurs.
Avide collaborateur et amoureux de l’art, il est également comédien, écrivain, et pédagogue. Il sait se mettre au service d’une oeuvre et être à l’écoute des subtilités qui font toute la différence.
Mehdi n’a pas perdu en chemin son côté inclassable et atypique.
SOCAN MAG
C’est charmant, agréable а l’oreille, mais bourré de petits détails au niveau de l’interprétation et des arrangements qui donnent de la valeur aux écoutes subséquentes.
D’autant plus que des chansons comme Les heures impossibles, Crève-coeur et Je te vois s’affichent d’abord très franches et directes, de la chanson pop sans détour, avant de prendre des petits détours assez inattendus, comme cette finale ornée de kalimbas distors sur Fais de ton mieux. C’est là la force d’un grand talent de composition et d’écriture. On accepte volontiers la proposition, on se sent en pleine confiance, avant de se faire emmener hors-sentier dans le proverbial champ gauche du rock alterno. Ce souci du détail fait toute la différence.
SORS-TU.CA
On indique que Mehdi Cayenne vient de «Pluton, Voie lactée, Oh my god». Et cette information n’est pas si loin de la réalité, tant l’artiste est une jolie bibitte dans le paysage musical. Avec son album, Aube, paru début novembre, l’Algérien Mehdi Hamdad, de son vrai nom, a reçu d’excellentes critiques qui laissent présager un très bel avenir.
♦ À écouter si vous aimez: la musique folk-pop-rock qui part dans tous les sens.
JOURNAL DE MONTRÉAL
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