Les Bébés Requins

Ils ont emprunté leur nom à une sombre chanson de France Gall, écrite par Joe Dassin, et ne jurent que par Gainsbourg. Elles portent des robes chasubles et des coiffures montées que leur envierait Bardot et n’écoutent que des vinyles. Pour le OFF Fête du lac, les trois filles et les trois gars du groupe Sherbrookois Les Bébés requins présentent, ce soir, au Téléphone Rouge, une grand-messe musicale à la Porn Flakes, version yéyé. Entrevue avec la chanteuse Stéphanie Bernier, une requine très coquette.

Dans quelles circonstances les Requins ont-ils montré leurs dents la première fois?

Nous avons formé le groupe il y a un an, l’été dernier en fait, pour un spectacle hommage à Serge Gainsbourg, notre mentor. L’hommage est tombé à l’eau, mais le groupe était né. C’est une affaire de famille et amis. Dans le groupe, il y a mon frère, ma belle-soeur, mon copain. Nous avons commencé en faisant simplement des covers des artistes qu’on aimait. Puis, Matthieu (Petit), la voix masculine, a commencé à écrire des textes. Des amis généreux nous en ont aussi offerts.

Pourquoi avoir choisi de revisiter la musique yéyé?

Nous écoutons tous depuis longtemps cette musique. Nous aimons les textes naïfs, sur les relations filles-garçons, les amours d’été. Nous avons eu plusieurs projets connexes avant, des projets plus underground-Les TuXedo gRRRls, Jenny et les Pin-Ups, Les Négatifs-, mais avions envie d’être plus rassembleurs et de chanter en français. Trop peu de nouveaux groupes le font. À l’époque, nous aimions le lo-fi, et l’avons essayé. Notre cheminement, qui a finalement menés à ce que nous aimons le plus.

Avez-vous un album en préparation?

Nous aimerions que notre premier 45 tours soit prêt à être distribué cet automne, avec deux chansons sur chaque face. Nous sommes plus vinyle que laser et encore moins MP3. La pochette, le son, tout en fait un objet artistique plus intéressant. Mais, bon, nous sommes conscients que c’est une décision risquée, puisque tout le monde n’a pas de table tournante. Peut-être lancerons-nous simultanément un compact. C’est à voir...Nous nous retrouverons aussi sur une compilation de la radio universitaire CFAK et participerons à la tournée de spectacles qui l’accompagnera.

Qu’avez-vous préparé pour votre carte blanche de ce soir?

Un gros spectacle! Nous recevrons une dizaine d’invités, tous des amis de la scène locale, qui vienderont chanter aec nous : Stéphane Plante (Kid Sentiment), André Gélineau, Jean-Philippe Lemieux-Leblanc (Banjo Consorsium), Érix Ayotte, Geneviève Legault, Marianne Roy, Annie Ferland, Les Chevettes, Les Tuxedo Grrls et Michel Alario. Nous jouerons nos compositions de Petula Clark, Jacques Dutronc, des Hou-Lops, entre autres. Nous privilégions toujours les chansons qui ne jouaient pas à la radio à l’époque, celles que nos parents ne peuvent pas identifier. Nous faisons même une inédite de Gainsbourg, Une petite tasse d’anxiété, qui se retrouvait seulement sur les juke-box des restaurents dans le temps.
-Laura Martin
- La Tribune de Sherbrooke 19 juillet 08

20 h : Les bébés requins

Au départ, les Bébés Requins devaient être un hommage à France Gall et Serge Ginsbourg, ceux-là mêmes qui ont enregistré ensemble un très bel hymne à la fellation. Finalement, trop hyperactifs pour le yéyé, ils ont créé une sorte d’hybride entre les B52’s (autant dans le son que les cheveux de la chanteuse) et du chanteur Antoine. Les membres sont des habitués de la scène de Sherbrooke, issus de projets comme Jenny et le Pinn Ups et Trash Citrons. Trois d’entre eux ont aussi connu un succès critique avec avec leur ancien groupe, TuXedo Grrrls, rock-and-roll. Post-punk, noise : ils avaient touché à tout, sauf au yéyé.
- L'étincelle Windsor juin 08

Né des cendres de différents bands dont le TuXedo gRRRls et Jenny et le Pinn-Ups, Les Bébés Requins est le groupe yéyé qui apporte du mordant au style. À l’origine, le groupe se voulait un hommage à la chanson française, à France Gall et à Serge Gainsbourg. La formation monte quelques chansons de ces deux légendes et tend finalement vers des compositions originales.

Les Bébés Requins est donc un heureux mélande d’énergie punk rock et de fougue new wave, livré avec un enthousiasme contagieux par le duo de chanteur/chanteuse Matthieu et Stéphanie. Le groupe veut offrir quelque chose de différent à la scène musicale de Sherbrooke et des alentours. L’idée est de mettre sa passion pour la chanson française au service de son énergie rock’n’roll afin de donner un spectacle aussi dynamique scéniquement que musicalement.

2008 commence en grand pour la formation qui a quelques dates de spectacle à son agenda pour l’hiver. Elle sera au Téléphone Rouge (Sherbrooke) le 26 janvier avec Les Conards à l’Orange et Bonne Journée!, puis le 1er février à l’Escogriffe (Montréal) avec Brigitte Bordel (cette soirée est à ne pas manquer, vous twisterez à vous en défaire les hanches, Brigitte Bordel et Les Bébés Requins, c’est une valeur sûre!). Le lendemain 2 février ça se passe aussi à Montréal avec Sonic Avenues (endroit à confirmer) et le 27 mars, il revient à Sherbrooke au Téléphone Rouge avec nul autre que Chocolat. Le groupe travaille fort pour jouer au OFF Fête du lac cet été et aux FrancoFolies, question de se faire connaître et de faire entendre son rock’n’roll dansant à souhait. Il enregistera un premier démo cette année qui contiendra une chanson en collaboration avec Michel Alario de la défunte fornation Les Macchabées. On dit que Stéphane Plante de Kid Sentiment prêterait sa plume aux Bébés Requins à l’occasion. Il faudra probablement patienter pour la venue d’un album complet. (Marilou Bérubé Picard)
- BangBang Janvier 08