Dear Criminals
Montréal, Quebec, Canada | Established. Jan 01, 2012 | SELF
Music
Press
Dark, electro folk band plays music meant for sharing the old-fashioned way
Friends of local trio Dear Criminals play the band’s music at dinner parties.
It sounds like a pejorative, as if the group’s morose, minimal electro-folk is best suited as background filler. Co-vocalist Frannie Holder considers it a compliment.
“It’s like going back to the days of listening to music together and sharing,” she explains. “It’s not like pressing ‘like’ on Facebook and forgetting about it right after, or downloading a song on iTunes and only listening to it when you run.”
Their three EPs were independently released within the past year, so without traditional means of promotion at their disposal, they’re thrilled to have secured the dinner table.
“We love that it’s being spread by word of mouth,” she continues.
It helps that Dear Criminals began as a side project with minimal expectations for its three members. Holder and multi-instrumentalist Vincent Legault are better known as two-fourths of energetic hip-hop outfit Random Recipe, while vocalist Charles Lavoie was in the now-defunct indie-anthem band Lack of Sleep.
Next to Dear Criminals, Random Recipe sounds ebullient.
“We’re all bi-polar, so it makes sense to be artistically bi-polar, too. In a way, Random Recipe is where I get to go wild and be a kid, and Dear Criminals is where I’m an adult,” Holder says. “On stage, anyway. There’s something very mature about our sound and the crises being expressed.”
The inspirational dark clouds never seemed to fit with their other bands. The group’s first EP, Weapons, contains solo holdovers written by Holder and Lavoie (as b.e.t.a.l.o.v.e.r.s) over the years. But Crave, released in April, contains six songs written as a trio that embraced their struggles.
“Crave is about wanting something in a visceral way,” Holder says. “It can take on the form of something adult or sexual, but it could also be childlike, too.”
Holder and Lavoie write lyrics together. They both communicate through metaphors, so even when they’re tackling personal subjects — like breakups and illness — the words mesh seamlessly.
“We’re friends. We talk a lot about life outside of music, so when Frannie writes something, I’ll know the history behind what she’s talking about,” Lavoie says.
While the words often leap to the forefront, the pair say it’s the arrangements — often reduced to the essentials — that come first. All three members play multiple instruments both live and on record, and Holder compares the process of composing while shifting between a dozen or so instruments to playing with a full toy box.
“It’s about textures,” Lavoie says. “We could probably play a show with only two keyboards, but our songs are minimal, so it’s really about finding perfect sounds.”
Adds Holder: “We’re in a fragile state when we play. There’s no beat; we’re playing to a drone. It means we have to concentrate on sharing the same feeling.”
Another benefit of being unsigned — besides being a dinner party conversation starter — is the ability to release music at your own pace.
Dear Criminals collaborated with popular Quebec actress Monia Chokri on a multidisciplinary clash at the OFFTA festival this May. On the visual side, there were teenage models and baby kittens, but on the group’s end, they twisted pop hits from the likes of Miley Cyrus and Britney Spears with a sinister touch. The trio was so pleased with the results, the six covers became their third EP, Woman.
“Dear Criminals started as a music project for theatre, film and dance, but it’s not easy to get into that world if you don’t know anyone,” Holder says. “It made sense for us to start in the path we know, but working with Monia was a step in a new direction. We want to do a dance show, maybe one where we dance.”
Without getting into specifics, they say Dear Criminals is growing from a side dish to another main course.
“We want to work in different media, with other artists,” Lavoie says.
“Collaboration is what makes the Montreal scene so exciting,” Holder adds. “Nobody’s off in a corner doing their own thing. Everyone is into what’s happening next door, and all these amazing links are being created. New directions help you see yourself and your projects differently.”
Dear Criminals perform Monday through Wednesday at 7 p.m. at Savoy du Métropolis as part of the Montreal International Jazz Festival. Tickets cost $25.10. For more details, visit montrealjazzfest.com. - The Gazette
En route vers le terrain de basketball du parc Soeur-Madeleine-Gagnon, dans La Petite-Patrie, Charles Lavoie montre une table à pique-nique. «C'est ici qu'on a fait notre premier jam», dit-il
«On», c'est le duo de voix fusionnel composé du chanteur de b.e.t.a.l.o.v.e.r.s et de Frannie Holder, l'une des voix de la formation hip-hop Random Recipe. Le collègue Vincent Legault allait ensuite se greffer à l'aventure indie, qui a vraiment quitté les nuages il y a deux ans, au Quai des brumes, rue Saint-Denis.
Cette soirée-là, sur l'ardoise du bar, Charles a écrit et effacé à l'improviste trois noms de band. «Lorsque nous avons commencé le show, c'était inscrit Dear Criminals, alors on était pris avec ça», dit en riant Frannie, une fois assise en indien avec ses deux complices dans un coin d'ombre du site grillagé.
Misogynie et vulgarité
Deux ans ont passé, et deux EP sombres et fins, Weapon et Crave, ont atteint le coeur et les oreilles des mélomanes. En voilà un troisième tout chaud, Woman, issu d'une collaboration multidisciplinaire avec la cinéaste Monia Chokri dans le cadre d'un MIXOFF au festival d'arts vivants OFFTA, à Montréal. Le petit brûlot, enregistré en live, présente une collection de six succès pop complètement transformés.
Tous dessinent, dans une facture électro-folk minimaliste, les contours de la femme-objet. La reprise de Wrecking Ball (Miley Cyrus), amputée de son refrain, ou de Sweat, A La La La La Long (Inner Circle), sur laquelle une analogie du viol se fait ironiquement envoûtante, provoquent tantôt la surprise, tantôt le malaise. Une critique de cette chair féminine mise aux enchères, oui, mais aussi «un hommage à des mélodies puissantes qui ont traversé le temps», nuance le guitariste et arrangeur Vincent Legault, tandis que sa cigarette envoie des nuages de fumée.
«Ce sont des chansons pour la plupart misogynes ou vulgaires, et avec le contexte scénique, le message était peut-être plus clair», poursuit Frannie, qui ignorait qu'une captation allait pérenniser leurs performances. «Le spectacle a suivi une longue réflexion et plusieurs discussions, ajoute Charles. Ça reste un luxe assez rare dans le milieu de se poser des questions plutôt que de juste jouer pour le trip.»
Lors de l'écoute, la qualité du son et l'originalité des relectures ont convaincu Dear Criminals d'en faire un troisième mini-album, qui s'est matérialisé quelques semaines plus tard. Avec une vingtaine de pièces autoproduites en banque, n'est-il pas l'heure de penser à l'album complet? Le format, l'industrie, la tradition, la machine: très peu pour eux. «Nos projets avec le groupe sont des bulles, explique Vincent. C'est un polaroïd qui fige un instant.» Et qui développe la photo sans retouches ni intermédiaires.
Les trois membres voguant vers d'autres horizons - Random Recipe a notamment occupé la grande scène TD du Festival de jazz samedi -, un disque entier risquerait d'être construit de manière saccadée et sacrifierait une spontanéité chère au groupe. «Même d'un point de vue marketing, on étire notre présence médiatique dans un milieu où les buzz durent deux semaines au maximum», renchérit Frannie.
Deux facettes
La chanteuse, qui passe d'une voix puissante «à la Aretha Franklin» au sein du quatuor hip-hop «à une voix de tête» aux côtés de Charles Lavoie, explore ainsi deux facettes de sa personnalité. «Est-ce que vous vous trouvez plus matures avec Dear Criminals?», demande Charles à ses partenaires, qui viennent de qualifier le public du projet de plus «radio-canadien».
Un peu, diront-ils. «Random, c'est le côté enfant et énergique, observe Frannie. Avec les Dear Criminals, on se met à nu et il faut laisser nos ego de côté. C'est plus déstabilisant.»
Le trio jamme peut-être de moins en moins, mais il livre de plus en plus de concerts. Et sans doute pour longtemps, tellement il sait dribler avec le plaisir du jeu et la nécessité d'esquiver les pièges de l'industrie. Leurs trois premiers EP valent déjà au moins trois points.
Du 30 juin au 2 juillet au Savoy du Métropolis, dans le cadre du Festival de jazz. - La Presse
Le trio trip-hop québécois est l'une des révélations du Festival International de Jazz de Montréal. Au printemps dernier, leur création mise en scène par la comédienne Monia Chokri avait fait sensation. Décryptage en trois points.
LE GROUPE
C'est un side project, un projet parallèle mené par Frannie Holder et Vincent Legault du groupe Random Recipe et Charles Lavoie de b.e.t.a..l.o.v.e.r.s. Charles grattait une guitare sur un trottoir de Montréal en attendant une amie, "et l'on m'a proposé au débotté d'assurer la première partie de Random Recipe". Entre eux, ça matche. Frannie remixe sur garage band des morceaux de Charles, Vincent arrange l'autre projet indie rock de Charles, lackofsleep. Et quand Frannie a carte blanche pour une session acoustique au Quai des Brumes, la salle mythique de Montréal, le trio est déjà constitué. D'une liste de noms inscrits sur une ardoise avant leur premier concert a été choisi à la dernière minute Dear Criminals. "Cela a un côté velvet gangster, gangster de velours." Le groupe francophone chante en anglais. "C'est ainsi, on ne se facilite pas la vie."
LA MUSIQUE.
Trois EP sont parus depuis un an: Weapons; Crave et Woman. Au côté festif de Random Recipe, Dear Criminals oppose une mélancolie bleu magnétique hantée de spleen et noyée de pénombre sur scène. C'est du trip-hop destructuré avec des orages électriques et des ambardées hip hop, où se marient finement les voix de Frannie et Charles. " Nos débuts étaient folk, commente Vincent Legault, "mais en avançant , on ajoute des beats, des basses et des séquences. On travaille aussi sur le traitement du silence. " Parmi leurs influences, Patrick Watson, Timber Timbre, James Blake... "Notre direction musicale est libre, et on publie des disques à notre rythme, ajoute Frannie. Soundcloud permet de rester dans le son médiatique." " Se projeter à long terme permet de gérer nos différents projets", ajoute Charles. Et leurs jobs. Au Québec, pas d'intermittence pour les artistes. Frannie travaille dans un bar, Vincent dans un restaurant, Charles dans un label de disques.
LE BONUS
Monia Chokri, comédienne (Les Amours imaginaires, de Xavier Dolan) et cinéaste, a mis en scène une création de Dear Criminals: Foire Agricole. au printemps dernier. Dolan était d'ailleurs dans la salle. Cette performance interpelle l'image de la femme dans les magazines et dans la pop à travers des relectures des tubes de Britney Spears, Madonna ou Miley Cyrus. Derrière un ballet de chatons batifollant devant de la scène, défilaient des femmes aux corps dénudés et aux visages cachés par des dentelles. Au milieu de la performance, elles ont tombé le masque. C'était des adolescentes. "Le malaise était palpable", raconte Frannie. Cette création ne se voulait ni une dénonciation ni un show à message, mais l'amorce d'une réflexion. Quand on retire les visages, quand on enlève l'habillage d'une chanson, que reste-t-il? Ce côté sombre colle avec nos paroles parfois cruelles, face à des souffrances profondes. Mais dans Dear Criminals, le dialogue homme-femme ne s'interrompt pas. Il se joue sur scène."
Dear Criminals. http://dearcriminals.bandcamp.com/ Tournée fin octobre en France. - L'Express
LOOK OUT FOR IN 2014 #2. Yes! we’re back with another instalment. In the last feature we listed ten independent Swedish acts we feel with have a successful year ahead of them.
ell in part two we’ve decided to take it up a notch and compile twenty independent Canadian bands/artists that’ll kick ass in 2014. Not only will they kick ass, but they’ll probably be heralded as the best artists of 2014 on numerous music websites/blogs at the end of the year. Yes! we’re that confident.
Dear Criminals
Genre - Indie / Folk
Hometown - Montreal, QC, Canada
Label - Independent
Links - Facebook / Twitter / Official Website - Independent Music News
Dear Criminals are gearing up to release their fourth EP later this month, but before it officially arrives, Exclaim! has got the premiere of a brand new track called "Slowdisco."
The Montreal-based band describe their sound as a mix of "electro-porn" and "haunted-folk," and their sound is as intriguing as their choice of genre labels. Bringing together Frannie Holder, Charles Lavoie and Vincent Legault, the three-piece crafts pieces that are minimalist but far from simple.
"Slowdisco" opens with a bleep-bloop beat courtesy of Legault, which slowly swells to complement the harmonious vocal interplay of Lavoie and Holder. Mixing digital noise with authentic, organic-sounding vocals, the track is a perfectly controlled storm of juxtapositions.
Dear Criminals will be playing in Toronto tonight (May 8) at the Silver Dollar, as part of Canadian Music Week, and their latest EP will be available on May 19. For now, though, give "Slowdisco" a spin in the player below. - Exclaim
Voici le top 15 de mes albums québécois et canadiens favoris de 2013, dans le désordre. Notez bien : ce ne sont pas nécessairement les meilleurs, mais ceux que j’ai apprécié le plus et qui se sont retrouvés la plupart du temps dans mes listes de lecture, dans le lecteur cd ou sur la table tournante.
Dear Criminals – Weapons
Frannie et Vincent de Random Recipe ont trouvé le temps de concocter un EP trip hop minimaliste avec Charles Lavoie de betalovers. Les six chansons flirtent avec la noirceur, mais laissent toute la place aux voix magnifiques de Lavoie et Holder.
Chanson à ne pas écouter quand ça feele pas : Acid Rain - BRBR
Pour cette première chronique Découvertes musicales de 2014, on commence en force avec deux trouvailles, en plus de vous dresser un bilan des coups de coeur de l'année qui vient de passer.
Les coups de coeur de 2013
Dear Criminals
Ces Dears criminals ont créé un EP envoûtant, des bijoux sombres d'où perce parfois brièvement la lumière. Les voix de Frannie Holder et Charles Lavoie s'entremêlent pour notre plus grand plaisir musical. Un deuxième EP est en route, et en l'attendant, on se rabat avec plaisir sur le très beau Weapons
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Show | 1er mars 2014 | Lion d'Or, Montréal - Scène 1425
Montreal’s first snow was just starting to cover the sidewalks when we emerged from the Beaubien metro stop. We were headed to Notre Dame Des Quilles, a homey bar in the Mile-End, to meet up with Dear Criminals, a Montreal based indie-folk band back from their first tour in Europe. We found Dear Criminals a couple of months ago through their Bandcamp, and were immsediately attracted to their evocative minimalist vocal harmonies and eclectic instrumentals.
We sat down with Charles Lavoie and Frannie Holder, two thirds of the trio, and were pleasantly surprised by how down-to-earth they were. Frannie warned us that her shift at the bar started in an hour, and Charles mentioned that the album artwork for their first EP, Weapons, was a doodle by his young son. We started talking about how they began making music, and neither of them could really give us a direct answer; they realized how beautifully their voices harmonized one night in Frannie’s kitchen where after making music together evolved very organically.
They weren’t planning to create an album in these earlier days, but rather were only playing around with musical ideas among friends and blowing off some steam. But eventually, the band’s informal kitchen jams produced several songs they were proud of (notably lover’s suicide and fuck the stars), and, in the interest of keeping their music intimate and close, asked a friend to help them record Weapons. Their commitment continues to grow. Charles recently moved to Montreal from Sherbrooke, QC to take the project more seriously and Frannie told us she was working at a couple of music venues to support herself and have the opportunity to develop her various musical pursuits. They were enthusiastic to describe their recent experiences on tour; what sounded like a chaotic whirlwind of shows, but conducive to their growth as performers.
Both members we spoke to said they were involved in other musical projects that tended to be more high-energy, as opposed to the softer and more delicate vulnerability inherent to Dear Criminals’ sound. They highlight the power of silence in music, and the value of intimacy. Frannie admitted that in her other project, Random Recipe, it was easy to hide behind her guitar and the more up-tempo music, but Dear Criminals’ emphasis on the quiet left her feeling exposed and naked on stage. When instead of jumping around, the audience calmly watches the performance the kind of connection between performer and observer becomes surprisingly intense.
We asked them whether they thought the thriving Montreal scene had any influence on their own music, but both Frannie and Charles insisted that they didn’t feel part of the ‘scene.’ Instead, its their personal friendship which helps them inspire each other and collaborate on something they love. They both have their own personal influences, but in creating music they are trying to communicate not only with each other, but also with the audiences that come to see them play.
[check out their music @ dearcriminals.bandcamp.com]
WRITTEN BY NORA BURKE
PICTURE BY ALIA PHILLIPS - Graphite Publications
Dans l'arrière-cour de la maison du FME, quatre chaises en plastique, un espace gazonné, des cafés, des clopes et les trois membres du nouveau groupe Dear Criminals, Frannie Holder (Random Recipe), Charles Lavoie (Lackofsleep, b.e.t.a.l.o.v.e.r.s) et Vincent Legault (aussi de Random Recipe). La raison de notre rencontre est simple et le moment agréable : récemment arrivé dans le paysage musical québécois, la formation sortait en août un EP intitulé Weapons aux titres de chansons pas très jojo comme Lover's Suicide.
La chanteuse Frannie, qui ne s'est pas fait prier pour chanter aux côtés de Lavoie (de Sherbrooke), blague par ailleurs au sujet de ce titre, seul véritable point de discorde dans le groupe, paraît-il. « J'ai appris les chansons à l'oreille. Celles que Charles avait déjà écrites. On ne s'était pas compris sur l'utilisation de l'apostrophe. Un amoureux ou des amoureux... Anyways. C'est le genre d'histoire dans laquelle l'amour est impossible. Celle où tu te vois rentrer dans le mur, mais tu y vas pareil. »
« Je suis tombée sous le charme tellement j'aimais les chansons de Betalovers, le projet personnel de Charles. Nous avions joué dans le même concert au Divan Orange, il y a quelques années. De mon côté, j'étais avec Random Recipe. J'ai dit que j'adorais sa voix et ses tounes pis que je voulais entendre d'autres affaires... Finalement, nous avons pris contact plus tard. Ça fait environ un an qu'on a décidé de faire Dear Criminals. C'est pas évident de partir un band ces temps-ci. C'est fucking difficile. Mais on le fait d'abord pour nous. Parce que ça fait du bien et que les trois avons le goût de ce folk émotif [...] Je dirais que ce projet laisse plus de place aux subtilités de ma voix. »
« Disons que Frannie et moi sommes les deux emo de Random », de renchérir Legault, qui s'est en bonne partie chargé des arrangements de l'album. « Les titres ne sont pas vraiment révélateurs de l'ambiance générale. Nous sommes allés chercher le cru des paroles. »
Cette aventure Dear Criminals, qu'ils n'auraient pas cru possible il y a quelques années, s'est avérée assez concluante. C'est un projet qui aujourd'hui leur fait du bien. Un folk émotif, hanté et calme qui comble une autre part artistique de ces trois musiciens impliqués aussi dans d'autres destins. À voir la complicité entre les trois personnes, on sent que Dear Criminals va bien au-delà des raisons artistiques. Frannie semble avoir un plaisir fou à taquiner Charles, qui a tout un sens de l'humour et une belle répartie. En retrait quelque peu, Vincent sait rétorquer avec aplomb aussi.
En parallèle de Betalovers
« Oui, j'écris toujours pour Betalovers », affirme Charles Lavoie, dont la voix enracinée se marie très bien (la pièce Took It From Me, par exemple) avec celle fragile, à fleur de peau, un peu en fausset de Frannie. Il a sans conteste du talent au chant, qui rappelle parfois Patrick Watson (avec plus de coffre) comme sur la très réussie Plastic Flowers.
« Mais j'avoue que souvent les chansons ont une finalité Dear Criminals », de poursuivre Lavoie. « Pour l'instant, j'avais mis davantage mon énergie dans ce groupe. Mais j'ai des tounes qui sonnent pas vraiment pour le groupe et que je vais probablement développer pour moi. C'est juste que nous étions pas mal impliqués dans le EP et la préparation des trois concerts donnés au FME. Après, je verrai. »
Les trois musiciens qui se retrouvent dans ce folk brumeux, hanté, sensible - et pas très criminel au final - n'ont pas de plan précis avec le groupe et semblent bien heureux ainsi. « On ne voulait faire de vrai album complet, indique Holder. « D'ailleurs, est-ce encore pertinent ces efforts pour un album complet ? C'est tellement dur ces temps-ci. Pour nous, un EP c'était plus léger, moins angoissant. Les chansons ont quand même une vie et c'est ce qui est important. Elles continueront d'évoluer dans les spectacles. »
L'album a été réalisé par Philippe Brault (directeur artistique et musicien accompli très respecté) et enregistré dans son studio de Montréal. Aux dires des Criminals, il a été excellent pour ramasser et peaufiner le travail déjà accompli. Il aurait davantage mis « une brillante touche d'ingénieur ».
Après le FME, le groupe garde l'oreille tendue pour les propositions. Mais l'album de Random Recipe à sortir en octobre prendra de toute évidence pas mal de temps... « Ce sera à suivre. On croit beaucoup à Dear Criminals, mais on ne se met pas de pression. Ce projet, je le vois dans le temps. C'est moins cadré que Random Recipe. On a plus de flexibilité, disons. »
« Le plan est ouvert », ajoute Lavoie. « Nous voulons faire preuve de beaucoup de liberté. Des propositions sont venues, mais on a refusé car elles ne correspondaient pas à nos envies. » - Huffington Post
C’est au Notre-Dame-des-Quilles que je rejoins Frannie et Charles de Dear Criminals. Vincent, l’autre tiers, est à la maison: il s’occupe de son bébé. De toute manière, Dear Criminals est né dans ces deux têtes-là (Vincent, lui, s’occupe de l’habillage sonore, des arrangements, de polir le tout). Frannie explique: “Charles vit à Sherbrooke et il créchait souvent chez moi quand il venait à Montréal. On s’est mis à jammer et on a trouvé que nos voix allaient bien ensemble. On a commencé à écrire… en fait, lui, il a commencé à écrire! Il écrit tout le temps!” Les deux se mettent à rire. “Je n’écris pas tout le temps, en fait j’écris beaucoup mais on ne monte vraiment pas tout. En fait, on finit souvent par monter des chansons quand on a un show à faire: Ah, on a une heure à faire au Festival de Jazz? Bon, on va avoir besoin de plus que 8 chansons!”
C’est vrai que votre organisation a l’air assez… “Lousse?” Frannie finit la phrase, en riant encore. “C’est ça le bonheur d’un side-project, pour tout le monde: on a un autre band qui est notre carrière, si on veut.” Random Recipe pour Frannie et Vincent, et lackofsleep pour Charles, qui poursuit: “Ce projet-là est né d’une invitation de JP Tremblay pour jouer au Quai des Brumes pour un de leurs Dimanche Déplogue, et depuis ce temps-là, on a décidé qu’on allait accepter les invitations qui nous tentaient et faire les choses qu’on a envie de faire, à notre rythme. Si on part en tournée, ça va être parce qu’on en a envie et qu’on a des shows trippants, pas parce qu’un label nous a booké un show quelque part.”
“Si on lance le EP au FME, c’est parce que ça risque d’être notre dernier show avant un an, dit Frannie, alors on s’est dit qu’on allait en profiter. Après ça, Random sort, et on n’aura pas beaucoup de temps.” D’ailleurs, ce EP, il a été sociofinancé sur Indiegogo: pourquoi choisir cette voie-là? “On préférait dire aux gens, payez-nous cinq piastres tout de suite et vous allez avoir le EP dans deux mois, parce qu’en ramassant de l’argent on va pouvoir se concentrer sur ça, plutôt que faire plein de shifts dans des bars pendant six mois pour que, finalement, les gens payent le EP $5 pareil. C’est le même prix, mais tout le monde y gagne: le disque sort plus vite, et nous on peut faire ce qu’on aime : du folk. C’est simple, dans le fond.” - Nightlife.ca
Rencontre avec Dear Criminals, projet parallèle réunissant Frannie Holder et Vincent Legault, de Random Recipe, et Charles Lavoie, leader de lackofsleep et betalovers.
Petit samedi, le cul dans les canapés de fortune de l’arrière-boutique tenant lieu de loge du Boquébière à Sherbrooke. Sous l’œil amusé de Giselle Webber qui roule distraitement une cigarette (elle jouera plus tard en levée de rideau), Frannie Holder (Random Recipe) taquine Charles Lavoie (betalovers, lackofsleep) au sujet de ses odeurs masculines (Lavoie ne dégage pourtant, je peux le jurer la main sur la Bible, que des arômes floraux). «Un gars, ça sent le rock», réplique l’accusé en empruntant un faux accent de charretier. C’est ce soir la dernière date de la première mini-tournée du trio, Dear Criminals, que la paire forme avec le circonspect Vincent Legault (aussi de Random Recipe). «T’es au courant qu’on fait du folk calypso?», me demande Lavoie.
Malgré le ton cabotin de l’échange qui suivra – Holder et Lavoie se tirent constamment la pipe comme une sœur et un frère -, c’est un folk grave et hanté (haunted folk, selon Facebook), chanté du bout des lèvres, que révèlent plastic flowers et h o l y f o x, les deux seules pièces déposées par Dear Criminals sur Bandcamp. Comment cette musique de ténèbres rompues par les tisons de fragiles harmonies vocales peut-elle jaillir d’une chanteuse d’habitude aussi explosive que Frannie, se demande l’intervieweur à voix haute devant la principale intéressée qui bondit. «Moi, je suis naturellement super emo! Je capote ben raide sur les vieux albums de Cat Power et sur Feist. Toutes les chansons que j’ai écrites pour Random Recipe sont en mineur.» Legault opine du chef avant d’expliquer que «ce sont les arrangements, l’enrobage, qui rendent la musique festive chez Random Recipe.»
À l’instar de Stevie Nicks qui toute sa carrière a rêvé de joindre les Heartbreakers de Tom Petty, Frannie Holder raconte avoir tenté de rallier les rangs du projet betalovers de Lavoie. «La première fois que je l’ai vu sur scène, il avait été booké à la dernière minute pour jouer en première partie de Cougarettes et de Random. Sa performance m’avait beaucoup touché. Je lui avais dit après le show: “Si jamais tu veux faire de quoi, tu m’écriras.” Ensuite, j’ai téléchargé une de ses tounes sur MySpace, j’ai enregistré ma voix par-dessus et je lui ai renvoyé. Je suis monté sur scène avec lui à toutes les occasions qui se sont présentées. C’est un vrai coup de foudre. C’est tellement une chance de pouvoir collaborer avec des gens qu’on admire. Si je connaissais Timbre Timbre et qu’il voulait partir un projet avec moi, je capoterais encore ben plus qu’avec Charles.» Chassez la taquineuse et elle revient au galop. Elle en remet: «Charles ressemble beaucoup à Fab [sa collègue de Random Recipe], c’est peut-être pour ça qu’on va bien ensemble.» «En quoi je ressemble à Fab?», demande, bien hameçonné, Lavoie. «J’aime mieux ne pas te le dire, ce n’est pas nécessairement à ton avantage», réplique-t-elle, pince-sans-rire.
Loin des projecteurs de leur projet principal respectif, les trois membres entrecroisent les idées et prennent un répit de la pression qui peut parfois peser lourd sur les épaules quand vient le temps de donner une suite à un album ayant connu du succès. «Je devais écrire du nouveau matériel pour Random Recipe cette année et ça m’a fait paniquer, confie Frannie. Quand tu penses à la quantité de gens qui va entendre les chansons et au nombre de fois que tu vas les jouer sur scène dans les prochaines années, tu te dis qu’il faut que ce soit béton. Renouer avec la simplicité d’écrire une toune sans trop y penser, c’est bien.»
Et Lavoie de renchérir: «Tu ne me croiras pas, mais on a écrit une toune dans le char en montant de Montréal vers Québec hier!»
Dear Criminals officie en première partie de Martha Wainwright le 4 juillet à 20h au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts à l’occasion du Festival international de jazz de Montréal. - brbr
Frannie Holder, Vincent Legault et Charles Lavoie, les membres du band de «folk hanté» Dear Criminals, ont à peine eu le temps de reprendre leur souffle après leur spectacle au Trèfle noir le 31 août que je devais les interviewer pour Les Méconnus. « Pas l’temps d’niaiser », comme dirait le célèbre gars de la vidéo virale, on se retrouvait au restaurant Le Cachottier sur l’avenue Principale à Rouyn. Encore sur leur high post-prestation, les sympathiques musiciens ont bien voulu répondre à mes questions entre les tapas, le vin et les shooters.
Comme leur premier EP, Weapons, venait tout juste de sortir (justement pour être présenté lors du FME), les trois joyeux lurons étaient un peu fébriles de se produire en spectacle. Comme critique musicale, j’ai trouvé que leur prestation était solide malgré quelques problèmes techniques et la voix rouillée (quoique tout de même belle) de Charles (à cause de «l’abus de whiskey»). Les musiciens se montrant souvent plus critiques que les journalistes envers eux, j’étais bien curieuse de savoir ce qu’ils avaient pensé de leur concert. « Je suis très contente de l’accueil du public. Sophie Cadieux nous a même dit qu’elle voudrait que notre musique soit la soundtrack de sa vie! », a partagé Frannie entre deux bouchées. De son côté, Vincent s’est dit satisfait malgré « les problèmes de son » tandis que Charles a avoué qu’il a déjà été « plus en forme vocalement ». Tous deux ont également été ravis des réactions positives des spectatrices et spectateurs.
On pourrait croire que l’accueil enthousiaste du public catalyserait le nouveau groupe, mais ce n’est pas si simple. « On aime beaucoup travailler ensemble, mais il ne faut pas oublier que Dear Criminals est un side project. On se consacre surtout à nos bands principaux », a expliqué Charles, qui joue également dans lackofsleep et b.e.t.a.l.o.v.e.r.s. Un peu décontenancée, je leur demande s’ils entrevoient tout de même un avenir pour leur groupe. « Oui, me rassure Vincent, mais on veut que ce soit pour le plaisir, quand nos horaires nous le permettent. Le but est de faire de la musique qu’on aime sans jouer à outrance. » Sa collègue de Random Recipe renchérit : « Dear Criminals, c’est un projet qu’on veut porter encore longtemps, même dans une trentaine d’années si possible! La longévité pourrait trouver son sens dans ce band, alors que je ne me vois pas jouer la musique de Random Recipe à 50 ans. » Pour Charles, il n’y a aucun doute : « Même quand on se promènera dans des chaises roulantes, on jouera encore dans ce groupe.» Rien de moins!
Au cours des prochains mois, ils s’investiront surtout dans leurs projets musicaux respectifs. À noter d’ailleurs que Random Recipe lancera son album Kill the Hook le 8 octobre à La Tulipe. Charles, qui a déjà eu la chance de l’écouter, se montre très emballé : « Honnêment, je n’ai pas trippé sur leur premier album, mais le prochain est vraiment excellent. C’est à écouter! »
- See more at: http://www.lesmeconnus.net/entrevue-funky-avec-dear-criminals/#sthash.7LvDTj16.dpuf - Les Méconnus
Frannie Holder s'est fait remarquer dans Random Recipe, formation aux racines musicales variées, mais portée par une forte énergie hip-hop.
Des deux chanteuses de ce groupe, Frannie est celle qui est la moins rappeuse. Son chant à fleur de peau, habité jusque dans la fragilité, est superbement mis en valeur sur le premier enregistrement de Dear Criminals, projet parallèle qu'elle mène avec Vincent Legault (un autre Random Recipe) et Charles Lavoie (betalovers). Ce dernier lui donne la réplique de manière plus que convaincante de sa voix mélodieuse dont les inflexions font parfois penser à un Patrick Watson qui serait moins égaré dans la stratosphère. Dear Criminals propose six chansons qu'on pourrait dire folk, mais surtout romantiques, aux arrangements économes (guitare, percussions et claviers, entre autres), mais échafaudés avec justesse et sensibilité. Weapons, disponible sur l'internet (iTunes, Bandcamp, etc.), arrive juste à temps pour ces journées d'automne qui hésitent entre grisaille et beau temps.
INDIE FOLK
Dear Criminals
Weapons
Indépendant - La Presse
Frannie Holder, Vincent Legault et Charles Lavoie sont bien connus des mélomanes québécois. Les deux premiers font partie du groupe Random Recipe, le troisième dirige les troupes Lackofsleep et b.e.t.a.l.o.v.e.r.s. Ces trois groupes, qui donnent tous dans des genres de musiques différents, quoique unis par une certaine légèreté, écument les bars de la province depuis des années maintenant. Avec Dear criminals, Holder, Legault et Lavoie se laissent aller à leurs penchants plus sombres. Rencontre occasionnelle au départ, l'affaire est progressivement devenue plus sérieuse et s'est solidifiée à l'été 2013 avec la parution d'un premier EP intitulé Weapons. Le trio en joue quelques extraits. - Ici Radio-Canada Première
Tout de suite, on sait. Ce projet parallèle, qui allie Frannie Holder et Vincent Legault (de Random Recipe) à Charles Lavoie (b.e.t.a.l.o.v.e.r.s.), aura une existence propre qui durera plus que le temps de ce mini-album. Ça répond trop oui. C’est trop exactement ce qu’on veut d’une virée du côté sombre de la vie. Prenante et délicieusement lourde, l’ambiance. Fascinante, l’instrumentation, ce Moog rafistolé, ce synth première époque, cet ukulélé joli, cette guitare électrique nue et sale. Irrésistibles, ces mélodies du malheur (surtout Lover’s Suicide, Fuck the Stars) : on s’enfonce dedans comme dans des sables mouvants. Et surtout : séduisantes et dûment lancinantes, les harmonies de Frannie et Charles. Seul bémol, c’est un brin trop mince et frêle quand Frannie chante seule. La force des chers malfrats est dans l’union des timbres. Ma meilleure amie trouve que ça sonne « tellement montréalais » et elle a raison : on est dans l’antichambre de Patrick Watson. Un bel endroit pour créer, je trouve. - Le Devoir
Dear Criminals are like that new kid on the block who moved in two houses down from yours. He's your age and you challenge him to a game of one-on-one basketball to be, you know, neighborly, but he beats your ass 25-3.
Here's the kicker, though: He invites you back to his place for cookies and cartoons after the game.
How do you respond? Do you accept this peace offering? Is your pride too great to forget your loss? Do you just not like cookies?
This dilemma is surprisingly relevant when looking for new bands to write about. You may find an awesome new act with a cool sound, but it can be hard to overcome the initial hesitation and judgement that comes from having so many musical options around in this modern age. You have to pick your battles all the time, but Dear Criminals are a battle I'd fight any day.
They hail from Montréal, and specialize in a whimsically dark brand of pop that makes heavy use of chilly synthesizers and guitars drenched in oceanic amounts of reverb. But that doesn't do them justice; you could use those descriptors for 80% of alternative music today. There's a unique male-female vocal dynamic and a focus on unconventionally catchy melodies that sets them apart from the pack. Their first EP, Weapons, debuted in late August, and "Lover's Suicide" is my personal favorite. - Speakers in code
En attendant le nouvel album de Random Recipe, qui paraît en octobre, Frannie Holder et Vincent Legault font équipe avec Charles Lavoie (lackofsleep, betalovers) et présentent un beau petit disque de folk romantique, habilement dépouillé. Portrait en quatre étapes de Dear Criminals, groupe destiné pour le moment à ne vivre qu'à temps partiel.
«Pour tous les trois, Dear Criminals a été une soupape», avance Vincent Legault. Frannie Holder et lui sortaient d'une longue tournée avec Random Recipe. Charles Lavoie s'était donné tout entier dans la création du premier disque de lackofsleep. Chacun de leur côté, ils avaient besoin de souffler un peu, en trouvant un espace de création où ils ne sentiraient ni obligation ni pression. «Tout est parti de l'envie de faire de la musique ensemble, résume Charles Lavoie. On est arrivés au Quai des brumes avec nos guitares acoustiques pour faire un show pour nos amis.» L'imprévisible s'est produit: le trio a été invité à faire un spectacle au Festival international de jazz de Montréal. «Le disque, on l'a fait parce qu'on allait jouer trois dates au FME», ajoute Frannie Holder.
Dépouillé
«L'idée était d'aller chercher la note qui marche bien. Comme on est trois, on a aussi voulu s'assurer qu'on pourrait les jouer live, ces chansons-là. On ne voulait pas non plus tomber dans une surenchère musicale, ce qui aurait été facile, juge Vincent Legault, arrangeur principal du trio. On n'avait pas besoin de grand-chose de toute manière avec ces deux voix-là. Ce sont eux qui mènent.» Ses comparses et lui voulaient aussi s'éloigner des univers denses de leurs groupes respectifs. Ce minimalisme-là, Charles Lavoie y tient. «De laisser une place aussi importante au silence, c'est peut-être ce qui va nous distinguer d'autres groupes à qui, sinon, on pourrait ressembler, avance-t-il. En musique, souvent, tu veux accrocher l'auditeur, l'attirer vers toi. Mais tu peux aussi le laisser venir à toi. Le silence, c'est peut-être une manière de lui laisser de la place, de le laisser exister dans ta chanson.»
Tout en voix
Frannie Holder a toujours été attirée par les voix spéciales - elle cite Beth Gibbons de Portishead et Betty Bonifassi. Elle a aussi eu le coup de foudre pour la voix de Charles Lavoie lorsqu'elle a découvert son groupe betalovers. «J'écoutais sa musique et je chantais des back vocals par-dessus, raconte la chanteuse identifiée à Random Recipe. On dirait que j'ai su tout de suite que ça pourrait marcher, nos deux voix ensemble.» L'intérêt principal de Dear Criminals, selon elle, ce sont d'ailleurs ces deux voix «qui font l'amour». Ce n'en est pas le seul, mais il est vrai que la vibration de ces voix presque nues a quelque chose de magnétique.
Folk romantique
«T'as pas un coeur de rockeur, lance Frannie Holder à Charles Lavoie, t'es trop sentimental!» Dear Criminals, c'est vrai, mise sur un romantisme sombre, qui se déploie dans une certaine lenteur et non pas dans une lourde mélancolie, même si la première chanson de Weapons s'intitule Lover's Suicide. «On est deux grands romantiques», s'amuse la chanteuse. «C'est ça qui sort quand on chante ensemble», reconnaît Charles Lavoie. Et puis, leurs influences communes à tous les trois tendent aussi vers les chansons écorchées peu portées aux épanchements joyeux, comme James Blake et Tom Waits pour n'en citer que deux.
> Dear Criminals, Weapons. En vente maintenant. - La Presse
For our latest Discover The Undiscovered, we are bringing your undivided attention to the Montreal indie-folk trio, Dear Criminals. Composed of multi-instrumentalists, Charles Lavoie, Frannie Holder and Vincent Legault, these artist combined their talents to create captivating songs worth making their way into your ears.
Every song feels subtle and minimal, harmonizing different instruments slowly with the interchanging vocals of Lavoie and Holder. Their breathy voices hold a great deal of emotion that shines through in every song on their recently released EP, Weapons.
So take a listen below and read up on Dear Criminals! You'll be glad to have discovered this new band.
- Filter Magazine
Dear Criminals, the Montreal side project of Charles Lavoie, Vincent Legault and Frannie Holder, has delivered a breathtaking contribution to the folk electro scene with the release of their second EP, Crave. In its entirety, Crave is soul-stirring and introspective, guided by Legault’s soft yet effective instrumentals, Lavoie’s deep, resonant vocals and Holder’s gentler, more vulnerable voice.
Poetic, insightful and alluringly tentative, the title song introduces the EP’s haunting tone with its slow-building array of subtle textures and brooding soundscapes. The track is personal and poignant, Lavoie’s vocal timbre immediately grasping your attention. But the emotional journey doesn’t stop there – for an unexpected jolt of intensity, make sure to check out “Rose,” a song that starts light and simple before transitioning into a place of distorted bass and passionately delivered lyrics.
“Crave” ends like it begins – on a beautifully tragic note. “Stay tonight,” with its muted guitar and slow, swaying melody, manages to both move and soothe you, a heartening conclusion to a touching, uniquely arranged EP.
Only good things can come from this ingenious collaboration of three independently distinct musicians, so don’t miss out on what they have to offer. - noiseporn
Discography
Nelly (2017)
Live (avec le Choeur JFP) (2016)
Another Picture (2016)
Strip (2015)
weapons | crave (2015)
WOMAN (2014)
Crave (2014)
Weapons (2013)
Photos
Bio
Dear Criminals are a Montreal-based minimal electronic band composed of Frannie Holder, Charles Lavoie and Vincent Legault. Since 2013 they have released eight EPs and a full-length album. The trio has scored music for theatre (Les lettres d’amour), cinema (Nelly – Prix Iris, “Best original music”, 2017), television (Fatale-Station), opera (SEX'Y, presented at the Paris Opera) and contemporary dance (Things are leaving quietly, in silence, Suites Ténébreuses). Dear Criminals are also behind the multidisciplinary show TRAPPED, as well as STEREOSCOPIC, a project that combined music and digital arts. More recently, they have been working on an intimate and immersive show entitled LULLABY, inspired by lullabies as well as a concert with a chamber orchestra.
Dear Criminals' deeply sensual sound draws as much on electro-porn as haunted folk; a creative nebula that brings to life a bewitching sonic creature during live performances methodically conceptualized by Frannie Holder, Vincent Legault and Charles Lavoie. As a result, it is not hard to see why the three-piece has become one of the leading voices of the contemporary Montreal scene. Emotionally-charged, spine-chilling voices, retro synths, guitar harmonies, bass grooves and textured soundscapes shaped by electro beats are some of the multiple elements that the group embrace as they craft melancholic and sensual songs. Bold and ambitious, Dear Criminals also score music for theatre and film; collaborations that always display their flair for fantasy and escape.
Band Members
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